Prostitu quartier chinois

Mural du Quartier Chinois nettoyé

2024.05.03 01:54 Original_Tax_5040 Mural du Quartier Chinois nettoyé

Mural du Quartier Chinois nettoyé
Les tags viennent d’être nettoyés!! 🥳
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2024.05.02 09:24 Professional_Eye2365 Répondons à cette question une fois pour toute - L’EST OU L’OUEST DE PARIS ?

Répondons à cette question une fois pour toute - L’EST OU L’OUEST DE PARIS ?
(Répartition subjective, vous pouvez proposer une autre, mais celle-ci me semble pertinente)
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2024.03.31 21:43 posthuman_lynx Drogue, violence et itinérance: des résidents sont exaspérés dans le quartier chinois de Montréal

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2024.03.27 17:49 miarrial Qin Shi Huangdi L'armée immortelle de l'empereur Qin

Qin Shi Huangdi L'armée immortelle de l'empereur Qin
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Tyran, sanguinaire, mégalomane... Qin Shi Huangdi, premier empereur de Chine, s'est taillé une réputation qui n'a rien pour faire rêver.
Pourtant, aujourd'hui, c'est par millions que les touristes partent sur ses traces à 25 km de Xi'an, dans le centre-est du pays. C'est dans cette région qu'il avait décidé de se faire construire un tombeau capable de le protéger jusqu'à la fin des temps.
Vingt-quatre siècles plus tard, l'homme qui ne craignait que la mort n'est toujours pas réapparu, mais l'armée qui l'accompagnait a commencé à sortir de terre.
Xi'an : vue de la fosse n°1

Un coup de pioche chanceux

En cette année 1974, les paysans de la région de Xi'an s'inquiètent : il n'a pas assez plu, les récoltes sont en danger. Il est temps de sortir les outils et de creuser des puits. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Les petits chantiers avancent vite, sauf celui de Yang Zhifa qui vient de butter sur un morceau de terre cuite. La nouvelle remonte aux chefs du village, puis à la ville, puis à la capitale... et les archéologues arrivent enfin.
Cette version officielle de la découverte, qui met en scène le petit peuple, sera largement exploitée par le gouvernement de Mao Zedong. Quoi qu'il en soit, les faits sont là : on vient de faire une des plus incroyables découvertes de l'histoire de l'archéologie. Toutânkhamon peut bien se retourner dans sa tombe !
Les premières fouilles se font à la va-vite, sans protection contre les intempéries. Ce n'est qu'en 1982, grâce à la loi sur la sauvegarde des monuments, que le site se dote des infrastructures nécessaires avant de s'ouvrir, seulement à partir de 1991, aux chercheurs étrangers. Et vu l'ampleur de la tâche, ce coup de main est plus que bienvenu !
Xi'an : vue de la fosse n°1

Des guerriers à la pelle !

C'est en effet une véritable armée qui, depuis quarante ans ans, sort de terre jour après jour. Ils seraient plus de sept mille à avoir accompagné leur maître dans l'au-delà.
Selon la coutume, le seigneur devait être entouré pour son dernier voyage de ses proches et serviteurs. Mais heureusement pour tous, Qin, qui pouvait selon la légende compter sur un million de fidèles pour mener ses guerres, n'a pas été jusqu'à ordonner la mort de tous ces soldats.
Xi'an : vue de la fosse n°2
Certes, on se doute que quelques dizaines, voire centaines de concubines ont été ensevelies quelque part, mais les hommes de guerre ont échappé à ce sort et ont été « simplement » modelés dans la terre cuite de la région.
Les épées, lances, hallebardes à crochet (pour désarçonner les cavaliers), flèches et autres carreaux de bronze ont été consolidés par une couche de chrome pour les rendre indestructibles.
Les corps d'armée sont spécialisés, avec d'un côté les fantassins, de l'autre les archers et arbalétriers. On dénombre près de six cent chevaux sculptés, de race Prejvalski, avec leur harnachement et parfois leur char.
Tous les soldats sont disposés en ordre de bataille parfait, orientés vers l'ouest pour protéger le tombeau auquel ils tournent le dos. L'ennemi mongol n'a qu'à bien se tenir !
En rang serrés
Ce n'est pas une, mais quatre fosses qui enferment l'armée de Qin au grand complet :
Fosse n° 1 : les guerriers Découverte en premier, elle s'étend sur 200 x 60 mètres. Elle est divisée en onze couloirs pavés et séparés par des murs de terre battue. Le plafond, rendu étanche par des nattes, était soutenu par des piliers en bois qui ont brûlé lors d'un pillage, brisant dans leur chute les statues en mille morceaux. Dans cette fosse se déploie l'infanterie, appuyée par des cavaliers et des chars, protégée de chaque côté par des soldats tournés vers l'extérieur, vers l'ennemi.
Xi'an : l'arbalétrier
Fosse n°2 : la cavalerie personnelle de l'empereur Près de 600 chevaux, 1 500 cavaliers et palefreniers formaient ce corps d'élite. Les animaux sont en position d'attaque, narines dilatées et oreilles attentives. Ils sont secondés d'archers et d'arbalétriers, à genoux ou debout, prêts à tirer.
Fosse n°3 : le quartier général Un certain désordre règne dans cette fosse, comme ce devait être le cas lors de la réunion de l'état-major. Plus âgés et d'une taille plus élevée que le reste de la troupe, ces personnages sont tournés vers l'intérieur, comme s'ils discutaient, et entourés de soldats simplement pourvus d'armes de défense.
Fosse n°4 : la fosse mystère Creusée avec soin, cette fosse n'a qu'un défaut : elle est vide ! Surmontant leur déconvenue, les archéologues ont cherché une explication dans la chronologie. Quatre ans après la mort soudaine de Qin en 210 av. J.-C., il s'avère que les Han ont pillé le tombeau, portant certainement un coup d'arrêt définitif à l'entreprise.
D'autres fosses, plus petites, contenaient des squelettes d'oiseaux rares et de chevaux, mais aussi les corps des 114 constructeurs du mausolée et de 17 jeunes gens, certainement les enfants de l'empereur, massacrés par son successeur. Plus loin, deux quadriges exceptionnels, en bronze et à l'échelle un et demi, représentent le convoi impérial. Composés de 7 000 pièces, les chars sont décorés de motifs de couleur et protégés par un parasol de bronze ou un toit dont la partie intérieure est encore couverte de soie.
Quadrige de Xian

Son portrait pour l'éternité

La grande originalité de cette découverte réside dans l'extrême variété et précision des modelages. À partir de têtes créées en séries, les artisans se sont attachés à reproduire avec finesse les caractères physiques des différentes ethnies, avant d'ajouter un couvre-chef et un des vingt-quatre types de pilosité (moustaches, boucs et favoris) indiquant la spécialité ou le grade de chacun.
Xi'an : l'archer
Ainsi les archers arborent-ils un petit chignon, légèrement incliné sur la gauche de leur crâne pour faciliter la prise de la flèche dans le carquois.
Le soin porté à la création a été poussé à l'extrême : il semble en effet qu'à chaque statue corresponde un des soldats de l'époque. Leurs familles, si elles pouvaient les observer aujourd'hui, reconnaîtraient sans aucun doute les traits du visage de leurs proches ! Jeunesse, détermination, impatience...
Chaque œuvre devient ainsi le véritable portrait psychologique de son modèle. Il n'y avait plus qu'à associer ces têtes, bras et mains, aux bustes travaillés par ailleurs. Le résultat est époustouflant : du haut de leur deux mètres, ces créatures de 150 kg semblent n'attendre qu'un ordre pour reprendre vie.
Reconstitution du costume d'un général dans L'Armée en terre cuite des Qin. Un monde de rêve, éd. du musée de Xi'an, 2015

Des virtuoses du détail

Grâce aux marques de sceaux retrouvées sur les statues, on peut estimer que près de quatre-vingt cinq maîtres artisans, épaulés chacun par une vingtaine d'assistants, ont participé au projet. Une armée à eux tout seuls ! Une main-d’œuvre abondante était en effet indispensable pour parvenir à une telle minutie des détails à échelle industrielle.
Xi'an : vue de la fosse n°2
Outre les visages, personnalisés, les guerriers présentent des différences dans les positions mais aussi dans les armures, vêtements et même chaussures.
On peut par exemple observer, sous les pieds des archers à genoux, les semelles composées de nœuds en corde pour éviter tout dérapage.
Pour les cavaliers, ce sera un chapeau plat, pour éviter de le voir s'envoler en cas de course.
Suivant leur grade, les combattants ont une armure en écailles ou sans décoration, une simple veste croisée ou une lourde cuirasse qui laisse apparaître écharpes, ceintures, nœuds et autres boutons brandebourg. Mais surtout, on sait aujourd'hui que tous étaient éclatants de couleurs.
Après avoir subi la chaleur des fours, à 1000°C, les statues étaient en effet peintes des tons les plus vifs : tunique verte, pantalon violet, molletières blanches, cuirasse brune à attaches vermillon... et pour le commandant en chef, les mains dignement posées sur son épée, des motifs multicolores !
Soldats de l'armée de Qin
https://preview.redd.it/dqgua01jnwqc1.png?width=900&format=png&auto=webp&s=3fe14d46f0cfcf07d6467b8d02847537e78aef8e

Et dans la tombe ?

Il ne faut pas toujours faire confiance aux textes. Ainsi aucun document de l'époque ne mentionnait l'existence du tombeau !
Ce n'est qu'un siècle plus tard qu'un historien chinois, Sima Qian (ou Se-ma Ts'ien), raconte dans ses mémoires ce que renfermerait le fameux tumulus de 115 mètres de haut, situé à 1,5 km de l'armée fantôme : il s'agirait en fait d'une véritable cité impériale protégée par des murailles de 8 mètres de large, avec ses espaces réservés aux concubines, aux fonctionnaires et à l'empereur lui-même.
Sous une voûte imitant le ciel, les rivières auraient été de mercure et des pièges mécaniques auraient protégé les trésors enterrés. Alors qu'attend-on pour aller y jeter un œil ?
Plusieurs hypothèses expliquent l'absence de fouilles : des techniques scientifiques à perfectionner, le respect dû aux morts ou simplement... la crainte de ne rien trouver ! L'empereur peut encore dormir tranquille.
Victor Segalen, photographie du tumulus de Qin, 1914, Paris, musée Guimet
Victor Segalen découvre le tumulus :
« Cependant, en nous approchant du lieu qu’au village de Sin-fong un vieillard nous avait indiqué comme son emplacement, nous avions la crainte, trop souvent justifiée en Chine, d’une déception : nous attendions un quelconque tas de terre étiqueté d’une stèle moderne, un kiosque ruiné portant le nom attendu. Il n’y a pas de kiosque ni de stèle, mais il n’en est point besoin. Car, lorsqu’on découvre la montagne funéraire, on voit soudain qu’elle occupe sur le sol la même place souveraine que Che-houang-ti dans les mémoires écrits. Ce tumulus, le plus ancien parmi ceux qui sont identifiés avec certitude et ne semblent pas remaniés, est aussi le plus grand, celui dont la forme indique le plus de recherche et exprime le plus de beauté. [...] Pour la première fois, nous avons devant ce tombeau l’occasion de juger une grande figure de l’histoire chinoise par autre chose qu’une dissertation littéraire. Et l’œuvre vue ne fait qu’ajouter à la grandeur historique : alentour, la puissante montagne est contrainte au rôle subalterne. Ce n’est plus qu’un encadrement, un écran ouvert, un décor » (Mission archéologique en Chine, 1923).

La vitrine de la Chine

Aujourd'hui, Qin ne reconnaîtrait pas l'endroit qu'il avait choisi pour son repos éternel.
Autour des musées, d'ailleurs fort bien organisés, s'étendent des hectares de boutiques de souvenirs, à l'ombre d'une statue géante du souverain. Il faut souvent plusieurs heures de patience pour accéder au site, pris d'assaut par les nouveaux touristes chinois.
Il est vrai que l'ancien empereur occupe une place à part dans l'histoire du pays.
Portrait de l'empereur Qin, XIXe s., Londres, British Museum
On lui doit non seulement la Grande Muraille, mais aussi l'unification de l'écriture, de la monnaie et des lois.
Chaque guerrier est donc considéré comme le symbole du pays et devient un ambassadeur à chaque voyage dans les musées étrangers, présenté comme un événement.
Les fouilles, qui ont repris récemment, ne se font donc plus que de nuit, pour permettre au plus grand nombre de visiter l'endroit.
Après avoir vu les couleurs des premiers soldats déterrés disparaître presqu'à vue d'œil, les archéologues s'attachent désormais à protéger les statues.
Plus que la fin des recherches et l'ouverture du tombeau, le prochain défi sera donc de protéger l'ensemble des découvertes de cette « huitième merveille du monde ».

La mise au tombeau : témoignage d'un historien du 1er siècle av. J.-C.
Xi'an : vue des fouilles
« Le neuvième mois, on enterra Che-hoang [l'empereur Qin, ou Tsin-Ché-hoang-ti] dans la montagne Li. Dès le début de son règne, Che-hoang avait fait creuser et arranger la montagne Li. Puis, quand il eut réuni dans ses mains tout l’empire, les travailleurs qui y furent envoyés furent au nombre de plus de sept-cent-mille ; on creusa le sol jusqu’à l’eau ; on y coula du bronze et on y amena le sarcophage ; des palais, (des bâtiments pour) toutes les administrations, des ustensiles merveilleux, des joyaux et des objets rares y furent transportés et enfouis et remplirent (la sépulture). Des artisans reçurent l’ordre de fabriquer des arbalètes et des flèches automatiques ; si quelqu’un avait voulu faire un trou et s’introduire (dans la tombe), elles lui auraient soudain tiré dessus. On fit avec du mercure les cent cours d’eau, le Kiang, le Ho, et la vaste mer ; des machines le faisaient couler et se le transmettaient les unes aux autres. En haut étaient tous les signes du ciel ; en bas toute la disposition géographique. On fabriqua avec de la graisse de jen-yu [phoque] des torches qu’on avait calculé ne pouvoir s’éteindre de longtemps. Eul-che dit : — Il ne faut pas que celles des femmes de l’empereur décédé qui n’ont pas eu de fils soient mises en liberté. Il ordonna que toutes le suivissent dans la mort ; ceux qui furent mis à mort furent très nombreux. Quand le cercueil eut été descendu, quelqu’un dit que les ouvriers et les artisans qui avaient fabriqué les machines et caché les trésors savaient tout ce qui en était et que la grande valeur de ce qui avait été enfoui serait donc divulguée ; quand les funérailles furent terminées et qu’on eut dissimulé et bouché la voie centrale qui menait à la sépulture, on fit tomber la porte à l’entrée extérieure de cette voie et on enferma tous ceux qui avaient été employés comme ouvriers ou artisans à cacher (les trésors) ; ils ne purent pas ressortir. On planta des herbes et des plantes pour que (la tombe) eût l’aspect d’une montagne (Mémoires historiques de Se-ma Ts'ien, traduction d'E. Chavannes).

Bibliographie

L'Armée en terre cuite des Qin. Un monde de rêve, éd. du musée de Xi'an, 2015. Renzo Rossi, L'Armée de terre cuite. Les guerriers de la Chine ancienne, éd. Eyrolles, 2007. « Les Soldats de l'éternité. Les guerriers de Xi'an », Connaissance des arts n° 356.
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2024.03.19 15:40 FluffyTrainz Predominantly spanish speaking part of Montreal?

Saint-Léonard is Italian, Quartier chinois, Petit Magreb is muslim, Saint-Michel has a large Haitian community...
... where can I go for spanish speaking cafés, bars, restaurants?
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2024.03.15 03:20 Zealousideal_Week824 Le sentiment anti indépendance par les jeunes et l'incompréhension des étrangers de la particularité du Québec dans le contexte de l'Amérique du Nord

Bonjour, je voulais partager les résultats de mes analyses sur la vision des plus jeunes Nord américains sur le Québec mais aussi pourquoi certains d'entres eux vivant ici peuvent être réticent a considérer l'indépendance. Évidemment il y a des tonnes de raisons mais je veut me concentrer sur un point en particulier :
Depuis l'explosion d'internet, une grosse partie de la jeunesse est très américanisé, les réseaux sociaux ont connecté la planète. Et puisque les américains sont très nombreux et qu'ils ont pu imposer leur langue comme celle de la pop culture et de la communication internet en général.
Les jeunes Québécois sont très influencé par ces réseaux sociaux américains, si tu veut avoir une audience de grande taille tu dois le faire en anglais pour avoir des clics, des vues et des abonnés. Et ce genre de domination des états-unis a une influence très importante sur les mentalités mondiales.
Et notre proximité géographique augmente encore plus cette influence. Hors récemment, les tensions sociales aux États-Unis ont atteint des sommet avec des évènement comme Gamergates, l'élection de Donald Trump ou le meurtre de George Flyod par un policier blanc. Des conversations importantes sur les enjeux sociaux sont revenus au cœur des discussion mais principalement du racisme.
Mais quand est-il de la place du Québec dans ces discussions sociales. Les visions de l'histoire change avec le temps et les civilisation, et la vision du Québec par ces jeunes Nord américains peut être assez particulière :
Une histoire de colonisations différentes entre les puissance
Le Québec (ou plus particulièrement la nouvelle France) ont eut une colonisation très différentes de celles des USA, pourtant il n'est pas rares que cela sois considéré de la même manière par les réseaux sociaux fréquenté par plus jeune.
Les anglos américains ont rarement pris en compte les francophones d'Amérique du Nord parce qu'ils n'ont que peu appris dessus, les américains sont souvent très focaliser sur leur propre histoire. Et beaucoup de jeunes ont beaucoup de mal a comprendre que la migration des français en Amérique du Nord était très TRÈS différentes de la colonisation faîtes par les anglais. Des visions et des méthodes TRÈS différentes par les deux puissances.
La ou les anglais avait crée des colonies agro-industriel ou leur système dépendait d'un maximum de terre agricoles... et donc tout autochtones "sur le chemin" se devait d'être "déplacé" s'il ne coopère pas.
La nouvelle France quant a elle préférait une collaboration avec les premières nations puisque l'économie de la colonie se basait sur le commerce des fourrures très profitable. C'est ainsi qu'une colonie basé sur les échanges commerciaux c'est fondé et ainsi des communautés Métis (mélange de colon français et de premières nation) sont apparus. Et ce genre de communautés etniques n'avais rien d'anormal vu les relations entre la nouvelle France et les autochtones des Amériques.
Ce qui ne signifie pas que l'institution de la nouvelle France était impeccable niveau moral (bien au contraire). Dans l'histoire, aucune nation a toujours eut l'ascendant moral. Bien entendu il y a eut des périodes de conflits entre la France et les indigènes en Amérique du Nord.
Cependant, les relations entre la nouvelle France et les autochtones demeuraient bien meilleures quand on les compare a la colonisation des autres puissances européenne dans les Amériques (Angleterre, Espagne et Portugal) vu que les fondations de la Nouvelle France avait été basé sur la coopération entre les colons français et les Autochtones.
Le présentisme
Évidemment, certaines personnes auraient tendances a faire du présentisme et d'appliquer leur moral du 21ième siècle pour juger les écrits et les opinion des colons Français ou des autorités coloniales du 17ième et 18ième siècle. Et ça en histoire, c'est quelque chose de très néfaste car si on commence a le faire, l'histoire ne serait composé que de monstres et de méchants.
Beaucoup de jeunes s'intéressent a l'histoire seulement pour réclamer une légitimité morale par rapports aux figure de l'histoire et la moindre petite infraction par rapport a la morale moderne est souvent interprété comme étant inadmissible.
Un peu comme beaucoup de gens pense que Ulysse S grant et Abraham Lincoln devrait avoir leur statue déboulonné bien qu'ils ont été important pour la destruction de l'esclavage aux États-unis simplement parce qu'ils n'ont pas été parfait pendant leur vie. Certains ont le même comportement par rapport a l'histoire du Québec. En jugeant que comme les francophones d'Amérique du Nord n'ont pas été parfait, ils ne peuvent pas demander une indépendance ou un respect de leur identité, langue et culture différentes.
Beaucoup d'entres eux ne voient pas qu'a travers l'histoire, la plupart des peuples ont a la fois été oppresseur et opprimés. Les comanches ont réduit a l'esclavages et tués des tonnes de membres de la tribus apaches, les kurdes ont participé a l'oppression des Arméniens et pourtant ça ne justifie pas ce qu'a fais subir le gouvernement américain aux comanches ni ce que le gouvernement turque fais subir au peuples Kurdes en ce moment.
Les comanches et les kurdes ont du sang sur les mains mais évoquer cet histoire ne signifie pas que ceux-ci ne peuvent pas demander des droits parce que dans le passé leur peuple a commis des crimes.
La logique de ses jeunes s'effondrerait si on leur poserais des questions a propos des latinos de l'Amérique du Sud, peuvent ils demander des droits ou le respect par rapport aux interventions américaines (genre le coup d'état au Chili pour placer Pinochet au pouvoir)?
La plupart répondrait oui mais alors je pourrait leur dire que ces pays sont le résultat de la colonisation espagnole assez violente... Sauf que pour beaucoup d'entres eux, ils n'y pensent pas tout simplement pas.
Les pays du Sud sont plus pauvre et peuplé de non-blancs (du moins en théorie), donc non-privilégiés et donc mérite d'avantage la sympathie. La ou le Québec est considéré comme privilégié et donc ne peut pas demander le même respect.

De même que certains jeunes ont tendances a dire que le français c'est une langue coloniale donc on n'a pas le droit d'en être fier ou de vouloir la protéger... Sauf que si on applique cette logique, pratiquement TOUTE les langues sont coloniales. Par exemple, Les maghrébins n'auraient plus le droit d'être fier de parler arabe, parce que les régions d'Afrique du Nord étaient autrefois peuplés par les Berbères avant que les Arabes n'en fasse la conquête. Donc leur langue est une langue coloniale...
Dans l'histoire, la plupart des pays de ce monde se sont formés après des migrations, des colonisations. Si on considère qu'une langue coloniale a la seconde ou ce n'était pas la toute première présente sur le territoire et dès qu'un peuple a commis un acte violent envers un autres peuples, il n'a plus le droit de protéger sa langue et sa culture... et bien la plupart des peuple (si ce n'est la totalité) devrait immédiatement cesser de les protéger.


Mais pour beaucoup de jeune nord américain, l'idée qu'une colonisation par une puissance Européenne de l'Amérique du Nord qui ce serais fais d'une manière plus "moral" (dans ce cas-ci la Nouvelle-France), c'est impossible. Ça ne peut pas être vrai, ils ne veulent pas que ce sois vrai, il FAUT que ce ne sois pas vrai.
Parce que avoir une vision plus nuancé de l'histoire signifierait remettre en question leur vision globale de comment le monde fonctionne. Pour beaucoup, l'occident c'est le mal impérialiste colonisateur et l'idée d'une France plus "sympathique" c'est un outrage et ce serait difficile a accepter.
La réalité c'est que beaucoup d'Anglo américains s'intéresse rarement a la colonisation de l'Amérique par les autres puissances européennes, eux ils ont connus l'histoire de leur colonisation et beaucoup s'imagine qu'ils peuvent appliquer leur histoire a celles des autres peuples.

L'incompréhension du Québec tant par la gauche que par la droite
Cependant, les deux courant politiques américains qui s'intéresse un tant sois peu au Québec ont tendances a ne regarder que la surface et tente d'y appliquer les règle de LEUR histoire et de LEUR société tout en ne comprenant pas que leur vision "Anglo américaine" ne peut pas tout simplement pas s'appliquer.

La gauche

Pour beaucoup de jeune de la gauche sociale radicale en quête de progrès sociaux. Le Québec reste attacher a l'occident, et le peuple qui l'habite (les Québécois) sont donc considérer comme des privilégiés. Alors il est vrai qu'en tant que Québécois, on a de meilleur condition de vie que quelqu'un né dans un pays pauvre comme le Bangladesh.
CEPENDANT, ça n'enlève rien au fais que les francophones d'Amérique du Nord ont longtemps été réprimé par le pouvoir Anglos saxon. De la déportation des acadiens (ce qui convient a la définition d'un nettoyage ethnique), l'interdiction de l'enseignement du français au Manitoba, de la répression par l'armée anglaise lors des révoltes des patriotes (les habitations brûlés) sans oublier le gouverneur Durham disant que nous n'avons pas de culture et que nous devons simplement être assimiler et devenir de bons petit Britannique...

Mais pour beaucoup de jeune qui sont nourrit par les réseaux sociaux américains, les Nord américains caucasien sont privilégiés et l'idée d'un peuple occidentale ayant été victime de tentative d'assimilation, de nettoyage ethnique et que pour préserver sa culture et son identité différente voudrait son indépendance et la sympathie général... Cela va l'encontre des attitudes Anglo américaines de gauche sur twitter.
Pour beaucoup de jeune américanisé vivant au Québec ça ne peut pas être vrai, ça ne dois pas être vrai, il FAUT que ce ne soit pas vrai. Un peuple appartenant a l'occident n'a pas le droit moral de demander ce genre d'attitude et de compréhension parce qu'il est privilégié.

Les États-Uniens quand on leur parle d'une personne blanche d'Amérique du nord, c'est sois un anglo-saxon américain ou canadien dans la majorité des cas. Et si on applique la logique du privilège social, l'individus Anglo-saxon d'Amérique du Nord est effectivement très privilégié. Il a le privilège de peau ET le privilège linguistique parce que ça langue est la Lingua Franca.
Sur les 50 états des USA, les 10 provinces Canadiennes et les 3 territoires canadiens, une seule de ces entités politiques a une langues institutionnels autres que l'anglais : Le Québec (et le Nouveau-Brunswick dans une certaine mesure). L'anglo-saxon moyen n'aura jamais a apprendre une autres langues pour obtenir un service, il n'a pas a être bilingue dans sa vie de tout les jours. Et donc il peut difficilement comprendre son privilège linguistique.
Sa langue n'est pas menacé, donc il n'a pas besoin de la protéger parce que sa langue va continuer d'exister même s'il ne fais rien. L'anglais c'est la langue d'internet et de la pop culture donc elle ne va certainement pas disparaître.

Et c'est la que ça devient difficile pour un jeune de comprendre, quand un Québécois veut protéger sa langue en disant qu' "ici c'est en français" et bien c'est considérer équivalent a un anglophone qui n'aime pas qu'on parle une langue étrangère autour de lui. SAUF que comme je l'ai expliqué plus tôt, les deux situations ne sont pas comparables.
Les francophones d'Amérique du Nord ont subit la répression des nettoyages ethniques et l'interdiction de leurs langues, des tentatives d'assimilation. Notre combat pour préserver notre langues s'inscrit dans un contexte historique de répression de notre identité par les autorités Britanniques et Anglo canadiennes.
C'est Pour la même raison qu'un Québécois s'inquiétant du déclin du Français ce n'est pas équivalent a un Anglo canadiens de Vancouver inquiet du nombre d'immigrant chinois asiatique ne parlant pas anglais dans son quartier ou un américain qui s'inquiète de voir les latinos déménager dans son coin et parlant espagnol autour de lui.

Bref, il y a ici une incompréhension des enjeux de la société québécoise parce que les gens ont tendances a appliqués une logique américaine. Ce qui fausse complètement la compréhension.

La droite
Cependant, il ne faudrait pas oublier que la gauche américaine n'est certainement pas seul dans son incapacité a comprendre le Québec.
Certains d'entres vous connaissent peut être le propagandiste Tucker Carlson (j'ai bien dit propagandiste et certainement pas journaliste). Ancien présentateur de Fox news qui aujourd'hui se fait un plaisir de lécher les bottes de Vladimir Poutine. Et bien sachez que Tucker "aime bien" le Québec, et j'insiste sur les guillemets parce que ce qu'il ne nous comprend pas.
Il s'imagine que quand les Québécois se soulève pour protéger leurs langues, c'est un genre de nationalisme blanc. Alors qu'en réalité il s'agit d'une tentative par une nation de ne pas être assimilé par la masse d'anglophone.
Cependant, Tucker trouve ridicule que les Québécois se soulève pour quelque chose d'aussi niaiseux que la "langue", dans sa tête ce n'est plus la lingua Frinca donc ça ne devrait pas être défendu...
Tucker Carlson est un anglo-américain bien privilégié, il fais partie de la bourgeoisie américaine. Il vient avec tout le privilège cliché du blanc américain auquel on peut pensé, mais il n'a certainement jamais été obligé d'apprendre une deuxième langue.
Pour lui on devrais juste devenir de bons petits Anglos et se soumettre a la langue de la majorité. Lui vois la langue uniquement d'un point de vue utilitaire et il s'attend a ce que le monde entier apprennent sa langue mais l'idée de faire un effort pour quelqu'un d'autres... inacceptable.
Tout ce qu'il "apprécie" du Québec, c'est l'idée de blanc qui se soulève pour leur identité. Tout en ne comprenant pas pourquoi on se soulève.
Vous pouvez voir un de ses podcast propagandiste ici :
https://www.reddit.com/Quebec/comments/11or1he/tucker_carlson_de_fox_news_explique_pourquoi_le/
Évidemment, Tucker Carlson est loin d'être la seule personne d'extrême droite a voir le Québec de cette façon.

Mais ce qui est de plus étrange, c'est que la gauche et radicale et l'extrême droite semble avoir cet idée similaire du mouvement d'indépendance du Québec. Au final, les Québécois indépendantistes semblons forcé d'être pris entres ces deux courant politique américains.
Nous sommes considérés comme trop privilégiés en étant rattaché a l'occident pour avoir la sympathie des gens de la gauche et du sud globale. Mais en même temps nous sommes trop différents de la normes Anglo saxonne pour être compris par la droite politique.

Je rêve du jour on nous pourront avoir un pays a nous, les francophones d'Amérique du Nord et j'espère qu'un jour nous pourront être compris. L'histoire nous le dira.



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2024.03.14 05:06 Own_Tailor9802 Vous devez être prudent dans cette situation

Je vous écris parce que je suis très triste que la nourriture coréenne semble se désagréger en France.J'ai récemment participé à un salon de la nourriture coréenne et je dirige une école de cuisine en France.Je ne suis pas toujours intéressée par la nourriture coréenne, mais l'intérêt pour la nourriture coréenne en tant que tendance en France est très important pour moi parce que je suis dans l'industrie culinaire.J'ai donc commencé à m'y intéresser, mais il n'a pas fallu longtemps pour que j'en tombe amoureuse.En fait, je me souviens que la première fois que je l'ai goûtée, j'ai été stupéfaite.
J'ai toujours pensé que la nourriture coréenne, la vraie nourriture coréenne que j'ai découverte et la vraie nourriture coréenne que j'ai goûtée, est si bonne sur le plan nutritionnel que je me demande pourquoi elle n'a pas reçu beaucoup d'attention.
La France est située au centre de l'Europe, et grâce à son avantage géographique, ses grands festivals culturels et ses produits culturels emblématiques, tels que la Tour Eiffel et la cuisine française, elle est le pays le plus visité au monde.
Il y a beaucoup de restaurants coréens en France, et il y a maintenant plus de personnes curieuses de la Corée que de personnes qui ne la connaissent pas, vous ne pouvez donc pas vous empêcher de suivre la tendance.
Mais il y a une maladie qui est très endémique en France, ce sont les Chinois qui se sont installés en France, et ils se sont installés dans le 13ème arrondissement de Paris, et ils ont créé une petite Chine française, et ils étaient actifs là-bas, mais aujourd'hui, il y a beaucoup de Chinois qui quittent cette zone, parce qu'ils essaient d'étendre leur pouvoir encore plus loin.Cela a toujours été le cas, mais cela s'est accéléré récemment, coïncidant avec l'énorme explosion culturelle de la nourriture coréenne.Peut-être que la nourriture coréenne leur a donné une opportunité.
Ils ont toujours dominé certaines industries qu'ils veulent dominer, et il est fascinant de les voir s'emparer de l'industrie d'un autre pays et la faire leur, mais c'est aussi très effrayant pour eux.
La première génération de Chinois installés en France avait de simples commerces dans leurs quartiers, comme des banques chinoises, des épiceries chinoises ou même des cuisines chinoises vendues à des clients français.
Mais en France, qui est une société capitaliste, ils avaient l'habitude de se précipiter pour faire tout ce qu'ils pouvaient pour gagner de l'argent.Le premier était un bureau de tabac, qui était comme un pub, où l'on pouvait boire et discuter.Dans le passé, de tels magasins étaient assez à la mode en France.Le concept actuel d'un café est un endroit où les gens peuvent se détendre et rire.
Aujourd'hui, les cafés sont davantage des lieux de rassemblement et de détente, mais dans le passé, il s'agissait d'un magasin de cigarettes, avec de la nourriture simple et une atmosphère bruyante.Les Français étaient initialement opposés à ces choses, puis c'est devenu une tendance, et c'est devenu un endroit très populaire pour les Français.C'était un endroit bon marché, principalement tenu par des Chinois, mais la tendance n'a pas duré très longtemps.
Il s'agit de la culture chinoise, et la culture chinoise a montré ses limites lorsqu'il s'agit de s'étendre au reste du monde, parce qu'elle n'est pas très propre et qu'elle a une certaine obscurité qui peut piquer votre curiosité au début, mais qui est difficile à maintenir. Dans le passé, les sushis japonais, par exemple, étaient perçus comme une façon de manger du poisson cru, mais avec le temps, ils sont devenus un aliment traditionnel japonais représentatif et, aux yeux des Européens, des Nord-Américains et du reste du monde, ils sont devenus un aliment très original et très attrayant.
Mais il y a eu une période où la cuisine japonaise a connu une très grande crise, peut-être même une crise encore aujourd'hui, lorsque les Chinois qui vivaient dans le 13e arrondissement ont décidé d'ouvrir des restaurants japonais.
Il y avait une demande de chefs japonais, mais pas assez de personnes pour la satisfaire, alors les Chinois eux-mêmes ont décidé de devenir de faux Japonais, et ont commencé à ouvrir des restaurants japonais de manière irréfléchie.L'intérêt des Français pour la cuisine japonaise étant si élevé, il était naturel pour eux de visiter un restaurant japonais une fois qu'il se trouvait dans leur quartier, et ils ont donc gagné de l'argent très facilement.
Je me souviens qu'au début, ils cuisinaient avec soin et vendaient de la nourriture japonaise de manière authentique, ce qui était nouveau pour eux, car ils ne l'auraient pas préparée sans enthousiasme, mais d'autres Chinois, voyant le succès de certains d'entre eux, ont commencé à les copier et à les produire en masse.
Au début, leur stratégie a été couronnée de succès : à une époque où les restaurants japonais étaient rares, peu importait que la nourriture soit bonne ou non, les gens venaient les voir juste pour manger de la nourriture japonaise, et leurs ventes augmentaient jour après jour.
Des milliers de restaurants japonais ont ensuite vu le jour dans tout le pays, et ce n'est qu'à ce moment-là que les gens ont commencé à distinguer les vrais des faux.Les restaurants chinois de mauvaise qualité et bon marché ont fait faillite, mais ceux qui offraient une meilleure atmosphère que les autres sont toujours ouverts.Seuls les restaurants de mauvaise qualité et bon marché ont été évincés.
Les autres qui ont survécu se sont également battus pour survivre et ont dû se transformer en une cuisine japonaise plus traditionnelle, qui a toujours ses problèmes, mais au moins les restaurants artisanaux japonais sont devenus les plus reconnus et les plus chers. C'était une grande tendance qui a presque conduit à confondre la cuisine japonaise telle que les Français la connaissent avec la cuisine japonaise chinoise.
Il y a plusieurs raisons à cela : le Japon est un pays très peuplé, les Japonais ont également beaucoup immigré, ils sont fiers de leur arme, la cuisine japonaise, et ils ont ouvert de nombreux restaurants japonais ; à long terme, leurs efforts ont donc été reconnus, ce qui explique la mauvaise perception de la fausse cuisine japonaise d'origine chinoise.
La Corée est moins peuplée que le Japon et les Coréens sont plus susceptibles d'avoir de bons emplois, des emplois de haute technologie et des emplois artistiques, et ils ont tendance à ne pas essayer d'en faire une carrière, même s'ils savent à quel point leur cuisine est précieuse et précieuse.
Ce qui se passe aujourd'hui, c'est que des restaurants coréens de style chinois apparaissent partout en France, sans grande résistance.La demande d'éclipses dans le passé a été si forte que c'est une répétition de ces périodes où vous pouvez faire de l'argent même si vous ne le faites pas correctement.Si vous me demandez si la vraie cuisine coréenne est prête à se défendre contre ces faux restaurants coréens, je pense qu'ils sont moins préparés qu'ils ne l'étaient pour les éclipses passées.Ce n'est pas la faute des Coréens, loin de là.
Même si les Coréens se rendent compte que la cuisine coréenne devient populaire et qu'ils ouvrent immédiatement un restaurant, les Chinois ouvrent déjà des restaurants coréens plus rapidement.
Si vous allez dans leurs restaurants, vous verrez des plats qui n'ont rien à voir avec la Corée, déguisés en plats coréens, vendus comme des plats coréens. Je travaille dans le domaine culinaire, j'ai donc remarqué que ce plat est vietnamien, et j'ai aussi remarqué qu'il est chinois.
Les Français sont curieux de savoir ce qu'est la fameuse cuisine coréenne, ils viennent donc dans un restaurant coréen ouvert par des Chinois, et ils ne se rendent pas compte que la première cuisine coréenne qu'ils découvrent est en fait de la cuisine chinoise... Quand ils voient le pain frit qu'on leur sert dès qu'ils s'assoient, et qu'ils le regardent avec incrédulité, c'est lugubre. Pour eux, l'image de la nourriture coréenne se formera différemment, et le seul moyen de renverser cette idée fausse est d'avoir plus de restaurants coréens authentiques, mais le problème est qu'il y en a beaucoup trop peu en France.
Bien sûr, si vous allez dans un vrai restaurant coréen, vous verrez que la nourriture est incroyablement délicieuse et que tout le monde la préfère. Il y a des restaurants incroyables avec de longues files d'attente, où vous pouvez attendre pendant des heures avant de finalement entrer. Une fois que vous avez fait l'expérience de la fausse nourriture coréenne, qui n'est pas clairement reconnaissable comme de la nourriture coréenne, il est facile de se rendre compte que vous avez été trompé. S'il y avait plus de restaurants servant de la nourriture coréenne authentique, ce problème serait naturellement résolu, mais comme je l'ai dit, il y en a encore beaucoup trop peu, et la triste réalité est que beaucoup de gens sont encore coincés avec de la nourriture coréenne à saveur chinoise.
J'ai même été dans un faux restaurant coréen où l'on servait ce que l'on appelait du kimchi, mais ce n'était pas du kimchi, c'était l'un des accompagnements chinois, et j'ai protesté en disant que ce n'était pas du kimchi. Ils m'ont répondu qu'il existait de nombreux types de kimchi et que ce plat était populaire, mais j'avais déjà vu de nombreux types de kimchi dans les foires alimentaires coréennes, et j'ai dit qu'il s'agissait de nourriture chinoise, ce qui n'avait rien à voir avec les caractéristiques du kimchi, et je leur ai même dit qu'ils devraient arrêter de mentir à leurs clients et faire des affaires honnêtement.
À ce moment-là, on a dit au propriétaire du restaurant que le kimchi était une adaptation coréenne de la nourriture chinoise, que le kimchi original était cette nourriture, et que le nom kimchi était en fait un faux nom, et qu'il devrait s'appeler pao chai.
J'ai même dû leur dire que le kimchi ne contenait pas de laitue et que j'étais un ancien professeur d'alimentation et de nutrition qui dirigeait maintenant une grande école de cuisine. Ils m'ont dit qu'ils ne me vendraient pas la nourriture, mais je n'avais pas non plus l'intention de la manger. Cela s'est produit alors que je voyageais avec certains de mes étudiants qui s'intéressaient à la nourriture coréenne, et que j'essayais de leur apprendre à faire la différence entre la fausse et la vraie nourriture coréenne. Les étudiants que j'ai emmenés avec moi ont réalisé que ce problème était plus grave qu'ils ne le pensaient, et certains d'entre eux ont eu du mal à comprendre comment des aliments qui ne sont pas similaires et qui sont complètement différents peuvent être appelés coréens. L'un d'entre eux a dit que s'il avait été témoin de la falsification de la cuisine française par les Chinois, vendue comme telle, et ce d'une manière aussi sophistiquée et répandue, il aurait été scandalisé.
Encore une fois, c'est vraiment effrayant, et c'est très similaire à la façon dont les Chinois ont essayé de prendre le contrôle de l'éclipse dans le passé, non, c'est exactement la même chose, et cette fois leur pouvoir est plus fort, pas seulement en termes de prise de contrôle lente de l'éclipse par le bouche à oreille, mais vous n'avez qu'à aller sur les blogs chinois, vous n'avez qu'à aller sur leurs chaînes YouTube, et il y a des vidéos où ils disent à quel point il est facile de gagner de l'argent avec la nourriture coréenne.
J'ai même trouvé des YouTubers qui prétendent donner des conseils sur la façon de créer un restaurant coréen et qui vendent en fait aux Chinois.C'est incroyable, et c'est quelque chose qu'il faut défendre.Les Français sont très fiers, et je pense que si les Chinois essayaient de s'emparer de la nourriture française de cette façon, il y aurait des gens qui prendraient des mesures physiques. Et comme l'a dit l'un des étudiants, le comportement des Chinois qui essaient d'envahir d'autres cultures dérange les Français, et je pense que si de tels efforts sont développés, comme du matériel promotionnel, des vidéos, des articles de blog, etc. qui peuvent au moins faire la distinction entre la vraie et la fausse nourriture coréenne, de nombreux Français sympathiseront avec eux et ne fréquenteront pas les faux restaurants.La Corée devrait profiter de cette habitude des Français.
Mais les Coréens sont trop gentils, et même si un comportement radical n'est pas la bonne chose à faire, il représente parfois l'idée que les Coréens veulent protéger la nourriture coréenne. Je ne veux pas dire que les Coréens devraient être radicaux, mais ils devraient au moins montrer qu'ils essaient d'arrêter l'idée de supprimer la nourriture coréenne.
Je ne dis pas qu'ils ont tort, mais je pense qu'ils négligent le fait que les Chinois volent la nourriture coréenne plus rapidement et de manière plus organisée qu'ils ne le pensent.J'aimerais vous donner quelques conseils, et je suis française, donc je veux juste vous donner le point de vue d'une tierce personne.
J'ai récemment publié sur Reddit un article relatant mon expérience lors d'une foire alimentaire coréenne, où j'ai goûté à la nourriture coréenne et l'ai adorée, pensant qu'elle avait une très bonne composition et qu'elle serait bientôt connue par de nombreuses personnes.En tant que personne travaillant dans l'industrie culinaire, j'estime que je dois suivre la grande tendance de la nourriture coréenne. Cependant, j'ai été surprise de voir apparaître un grand nombre de faux restaurants coréens désagréables et très différents de ce que j'ai vu dans les foires alimentaires coréennes. Beaucoup de Français penseront que cette fausse cuisine coréenne est la vraie cuisine coréenne, et pour moi, qui ai connu la vraie cuisine coréenne depuis le début, cette situation est très inconfortable et désagréable.
Pensez à un sac de luxe que vous possédez, il a de la valeur en raison de sa rareté, mais si un monde inondé de marques de copie, un monde où tout le monde porte la même chose que ce sac, ce sac de luxe aura-t-il encore de la valeur ? J'espère que tous ceux qui liront cet article comprendront ce que je dis et iront dans un vrai restaurant coréen pour y goûter la nourriture et en parler autour d'eux. C'est le seul moyen pour qu'à l'avenir nous ayons accès à de la vraie nourriture coréenne délicieuse et que nous ne soyons pas apprivoisés par de la fausse nourriture coréenne.
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2024.03.13 23:25 Lultimeseance Explications de Black Tea

Je viens de voir le dernier film de Aberrhamane Sissako que j’ai plutôt apprécié. Je me suis laissé emporter par son aspect calme et apaisant. Et j’ai appris des choses avec ce quartier de Canton où cohabitent une importante communauté africaine avec les locaux chinois.
Cependant j’ai besoin d’éclaircissements sur le « sens » du film ? La nature de la relation d’Aya avec son patron au delà d’une romance platonique (ou en tout cas ou le charnel n’est jamais montré) ? Pourquoi elle le quitte à la fin et on revient au mariage initial ?
Que signifie cette scène où on la voit avec Ying, l’ex de son patron ?
Et quand Ying dit qui lui a dit la phrase « Aux douces espérances » au Cap-Vert, parlait-elle d’elle ?
Désolé je ne reproche certainement pas au film de ne pas donner de « notice » de compréhension (je déteste les films qui font ça) au contraire je suis plutôt client mais mon interprétation reste assez floue et j’aimerais avoir vos avis là-dessus 😁
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2024.03.03 03:13 TDGSlayer Tokyo ou Kyoto pour 1er voyage en famille ?

Bonjour à tous, je me permets d'écrire ce message car la lecture des différents threads sur le sujet n'a pas tout à fait répondu à mes questions.
Je compte visiter le Japon en famille (moi, femme et enfant de 5 ans) pour 4-5 jours tout début avril. Seulement quelques jours je sais mais nous vivons en Chine et ma femme et chinoise donc c'est surtout un premier petit voyage découverte.
Nous hésitons entre Tokyo et Kyoto.
Ce qui nous intéresse surtout c'est de voir le "Japon" et les "japonais", manger japonais et se promener dans des quartiers dépaysant que ce soit par la tradition ou la modernité. De préférence dans une ville à tedance Pokémon, nintendo et Ultraman, mon fils en est fan.
Ce que nous voulons éviter le plus possible : les groupes de touristes chinois 😂
Ma femme n'est pas trop fan des temples donc on aimerait genre en visiter un mais pas choisir une ville juste pour ça.
On a pas mal de difficulté à choisir du coup et comme ce serait un premier voyage on aimerait surtout le dépaysement, avoir une bonne impression et de bons souvenirs et revenir une autre fois plus longtemps. J'ai peur de chosir le mauvais endroit et de "subir" les vagues de cars chinois (ce qui pour nous serait le contraire du dépaysement recherché !).
Que nous conseilleriez-vous entre ces deux villes ? Nous sommes ouverts à l'idée de passer une journée dans une ville tier qui en vaudrait le déplacement ou dans un parc ou environnement à l'extérieur de la ville également.
Si vous avez lu jusque ici ou si vous prenez le temps de me répondre merci à vous ☺️
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2024.03.02 17:49 kenauk France Belisle et le supplice de la goutte

Le «supplice de la goutte» de France Bélisle
Par Mathieu Bélanger, Le Droit
2 mars 2024 à 04h00
France Bélisle a causé la surprise en annonçant sa démission immédiate comme mairesse de Gatineau, le 22 février dernier.
ANALYSE / La vie politique est plus dure envers les femmes. C’est indéniable. Parlez-en à Pauline Marois, Valérie Plante ou Catherine Dorion. «La politique, telle qu’elle est actuellement, ne nous convient pas à titre de femme, disait Lise Payette, il y a quelques années. Voici pourquoi vous devez faire votre part pour changer les choses. Je reste profondément convaincue que les femmes, en nombre suffisant, finiront par changer la façon de faire de la politique au Québec.»
En ce sens, il est encourageant de voir que depuis la démission surprise de la mairesse de Gatineau, France Bélisle, ce sont des femmes qui se bousculent au portillon pour la remplacer. Le sombre portrait de l’environnement politique gatinois brossé par la mairesse démissionnaire dans son allocution de départ ne semble pas avoir découragé Audrey Bureau, Sylvie Goneau et Olive Kamanyana, deux ex-conseillères et une élue du présent conseil. Il y en aura peut-être d’autres. Maude Marquis-Bissonnette ?
Un seul homme a pour l’instant confirmé clairement être encore réflexion pour la mairie de Gatineau. Il s’agit du conseiller du Lac-Beauchamp, Denis Girouard. Le conseiller Mario Aubé a décidé de passer son tour, tandis que le conseiller Steven Boivin continue de cultiver le flou quant à ses intentions.
M. Girouard avait perdu toutes ses responsabilités au conseil dans des circonstances nébuleuses, il y a un an. Le conseiller avait évoqué des ennuis de santé, mais de nombreuses sources avaient alors indiqué au Droit qu’il était sur le point d’être dépouillé de ses différents mandats en comités et commissions en raison d’écarts de langage répétitifs auprès d’autres conseillers municipaux et de certains fonctionnaires, ainsi que de gestes ou de propos pouvant être perçus comme de l’intimidation.
Ce n’est certainement pas ces écarts de conduite isolés du conseiller Girouard qui ont poussé France Bélisle à quitter aussi abruptement son poste en dépeignant l’environnement politique de la quatrième ville en importance au Québec comme un lieu hostile, toxique, voire agressif. Elle a nommé M. Girouard président de la table de concertation sur les événements deux jours avant de partir.
Il importe de souligner qu’aucun élu gatinois n’a semblé partager la lecture de l’environnement faite par Mme Bélisle. Même ses plus proches collaborateurs ont rapidement pris leurs distances après son allocution surprise du 22 février.
Il n’y a pas, à Gatineau, de ces radios poubelles qui s’acharnent, jour après jour, sur les élus municipaux qu’elles prennent en grippe. Les conseillers ne se crient pas des bêtises par la tête en sortant de la salle des comités. La vigueur des débats à la table du conseil n’a jamais empêché la courtoisie d’être de mise. Les incartades ou les petits écarts de langage sont généralement réprimés dans la seconde. Personne n’ose même dépasser un collègue dans la file de la machine à café mise à la disposition du conseil… et des journalistes.
Les Gatinois qui viennent interpeller le conseil municipal lors des séances publiques le font la très grande majorité du temps avec classe, même lorsqu’ils en ont ras le pompon. On y voit régulièrement des enfants venir prendre la parole. Certains ont déjà «slammé» leur question. Lors du débat émotif et rangé sur l’épandage de Bti, le conseil a eu droit à une chorale. On est loin des hôtels de ville où des citoyens enragés viennent vociférer leur colère en rappelant au premier magistrat que dans une municipalité de quelques centaines de résidents, tout le monde sait où chacun habite.
Une joute irritante
Personne n’a toutefois remis en question l’honnêteté de France Bélisle par rapport à ce qu’elle a exprimé sur la façon dont elle vivait la politique au jour le jour.
Lors de son passage sur le plateau de Tout le monde en parle, dimanche dernier, l’ex-mairesse a évoqué le «supplice de la goutte», en opposition à la «goutte qui fait déborder le vase», pour expliquer sa soudaine démission. Le supplice inventé par les Chinois et tristement bien documenté au Moyen-Âge représente aujourd’hui l’expression toute désignée pour nommer un irritant répétitif qui nous pèse psychologiquement.
C’est long, le supplice de la goutte. Et ça n’a pas la réputation d’être agréable. L’ex-maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, racontait plus tôt cette semaine en être venu à la même analyse qu’un autre ancien maire de l’ancienne Ville de Hull à propos de Mme Bélisle. «Quelques semaines après son arrivée en poste, on la regardait dans les médias et on se disait : coudonc, elle n’aime pas ça son travail.»
France Bélisle a affirmé que le travail de mairesse est le plus gratifiant qui lui a été donné de faire, mais aussi le plus difficile. Probablement que quelques braves citoyens, cachés derrière leur écran d’ordinateur, lui ont rappelé que la bêtise humaine avait aujourd’hui des outils qu’elle n’avait pas auparavant pour être plus intrusive. L’ex-mairesse a cependant souvent répété qu’elle adorait le contact direct avec les citoyens. Son aisance à ce chapitre faisait d’ailleurs l’unanimité. Ce ne sont vraisemblablement donc pas les citoyens qui ont torturé Mme Bélisle, une goutte à la fois.
Difficile joute politique
La joute politique semblait toutefois l’irriter fréquemment. Ses difficultés à fédérer les élus du conseil pour obtenir des majorités dans les dossiers qui étaient importants pour elle, notamment lors du plus récent budget et dans le dossier du quartier général de la police, ont probablement nourri sa frustration. Était-ce le fruit d’une partisanerie démesurée qui n’avait plus rien à voir avec l’intérêt des Gatinois, comme l’a laissé entendre l’ex-mairesse ?
L’activiste bien connu à Gatineau, Bill Clennett, s’est amusé à passer en revue tous les procès-verbaux du conseil municipal depuis le 23 novembre 2021. L’analyse n’a pas été validée par le service du greffe, mais le portrait correspond essentiellement aux données partagées par l’entourage de l’ex-mairesse, et par Action Gatineau, quand il s’agissait de démontrer que le conseil municipal travaillait efficacement.
Selon cette analyse, 93 % des quelque 2055 résolutions présentées au conseil ont été adoptées à l’unanimité. Le vote a été demandé à 147 occasions et la résolution a été rejetée 23 fois. Du nombre, neuf résolutions ont été rejetées par une large majorité, voire une unanimité du conseil, et dix autres en raison d’un vote en bloc d’Action Gatineau auquel se sont greffés quelques élus indépendants.
Plutôt que de tenter des rapprochements avec ses adversaires, Mme Bélisle avait tendance à répliquer coup pour coup et n’hésitait pas, souvent, à décocher le premier quand la démocratie ne penchait pas en sa faveur. Elle exigeait d’ailleurs de toujours être la première à s’exprimer en mêlée de presse, ce qui lui permettait souvent de donner le ton.
Les tensions ont parfois été vives dans la salle Henri-Masson, à la Maison du citoyen, où les élus défilent les uns après les autres pour répondre aux questions des médias et répliquer aux critiques, parfois à chaud, devant les autres élus du conseil et la haute direction de la Ville qui agissent en spectateurs. Les attaques par médias interposés se faisaient donc parfois en direct, avant la publication de quoi que ce soit par les journalistes.
Quelles sont les véritables gouttes qui ont poussé l’ex-mairesse à quitter son siège et à plonger du même coup la Ville dans une coûteuse élection partielle, à un an et demi du scrutin général ? Quels sont les véritables irritants qui l’ont forcée à laisser un maire de transition, qui n’a pas été élu à ce poste par la population, être aux commandes lorsque Québec annoncera le site du futur hôpital, lorsque la population itinérante devra être déménagée du site Guertin et lorsque l’avenir du projet de tramway se jouera ?
France Bélisle a décidé de quitter la politique municipale en tournant les talons sans répondre aux questions qu’un tel pavé dans la mare allait nécessairement susciter localement. Peut-être que les prochains mois viendront offrir des explications sur ce qui ne fonctionnait pas en réalité pendant ce demi-mandat de Mme Bélisle.
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2024.02.07 13:35 miarrial RDC – Pourquoi plus de 8 milliards de dollars échappaient au circuit financier congolais ?

RDC – Pourquoi plus de 8 milliards de dollars échappaient au circuit financier congolais ?
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Les autorités de la RDC effectuent depuis septembre des enquêtes dans tout le pays afin de vérifier si la loi sur la sous-traitance est respectée par les investisseurs étrangers dont les entreprises sont actives au Congo.

C’est l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), à qui le président congolais a confié cette responsabilité.
Les premières conclusions de ces enquêtes, dans un rapport parvenu à la BBC, révèle que plusieurs entreprises ne respectent pas la loi de la sous-traitance congolaise. Cette loi datant de 2017 vise à "rendre obligatoire la sous-traitance des activités annexes des entreprises tels que le transport des produits, la restauration ou les soins de santé du personnel et autres et réserver ces services à des entreprises à capitaux majoritairement congolais. »
"51% des parts dans les sociétés de sous-traitance doivent être réservés aux Congolais, contre 49% aux expatriés, mais beaucoup échappent à cette loi par des mécanismes de "fraude", a constaté Miguel Kashal Katemb directeur de l’ARSP dans son enquête.
Les résultats de cette enquête ont révélé que le pays perd chaque année 8,5 milliards de dollars américains. Les autorités de la République démocratique du Congo ont indiqué vouloir capter cette somme perdue dans le secteur de la sous-traitance dont elles veulent faire un des piliers de l'économie du pays, encore dépendante des mines.
Bien plus, permettre aux congolais d’accéder au marché de la sous-traitance et à la chaîne de valeurs", a-t-il dit.
« L’argent perdu constitue un "manque à gagner" dû à la "fraude" et à un système de "prête-noms" utilisé dans le secteur de la sous-traitance, » a expliqué aux médias le directeur général de l'Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb.

Conflit entre associés chinois et congolais

Deux actionnaires congolais de la société Congo Engineering Contracting SAS avaient accusé leur partenaire chinois, monsieur Fu, d’utiliser des prête-noms. Ce chinois aurait fait passer son chauffeur comme 4ième associé de l’entreprise dans le but de cacher certaines opérations et de gérer les contrats signés avec des sous-traitants étrangers selon la partie congolaise.
Après investigations, l’ARSP a révélé que sur un montant de 27 millions déjà payé à la société, seuls 600.000 francs congolais soit un peu plus de 200 dollars américains, ont été cédés à la partie congolaise.
Katzako Toussaint, l’un des actionnaires de Congo Engineering Contracting SAS, déplore cette situation : « nous, actionnaires nationaux, nous avons demandé aux chinois de tenir une assemblée générale pour parler des états financiers, et de leur affectation. C’est de là que les problèmes ont commencé, parce que le chinois ne voulait pas, il voulait peut-être utiliser des prête-noms pour dire que c’est son entreprise et nous nous ne sommes que des congolais et que nous ne pouvions pas avoir ce que nous désirons. »
Pour sa part, Ferozi Guillaume, directeur de l’inspection et contrôle de l’ARSP a précisé à la BBC que cette entreprise chinoise était accusée d’abus de confiance, de faux en écriture et usage de faux ainsi que de blanchiment de capitaux dans un dossier de prête-noms.
Le dossier avait été transféré à la justice congolaise. Monsieur Fu avait été détenu pendant une dizaine de jours à la prison centrale de Kinshasa avant d’être libéré après paiement des amendes transactionnelles.
Un compromis avait finalement été trouvé à l’amiable entre les deux parties. Le directeur général de l’ARSP a servi de médiateur en présence des représentants de la fédération des entreprises du Congo ainsi que deux sociétés Teke Fungurume Mining et Kisamfu, qui ont accordé des marchés de plus de 60 millions de dollars américains. Monsieur Fu a accepté de signer conjointement un acte transactionnel pour mettre fin à ce litige et remettre les Congolais dans leur droit tel que la loi de la sous-traitance le prévoit.
« Ces congolais qui jadis étaient des associés figurants, viennent aujourd’hui d’avoir 51 pour cent des parts dans une société qui a un chiffre d’affaires de 60 millions de dollars. C’est le combat du président et la matérialisation de sa vision » c’est en ces mots que s’est exprimé Miguel Kashal après la signature de cet accord.
Des actionnaires chinois d’une société de sous-traitance ont été pris la main dans le sac. Ils ont utilisé leur chauffeur comme 4ème actionnaire en brandissant de faux documents pour couvrir leurs opérations dans le cadre d’un contrat de partenariat signé avec et Kisanfu.

Glencore dans le collimateur du gouvernement

Marie-Chantal Kaninda est la présidente de Glencore en RDC
L’ARSP poursuit son contrôle dans les entreprises étrangères présentes en RDC. Elle a tenu des discussions avec les responsables de Glencore, le géant suisse du négoce des matières premières.
Miguel Kashal a fait un constat selon lequel, les marchés de la sous-traitance étaient fermés aux investisseurs congolais, tandis que des étrangers se partageaient leurs bénéfices", parfois en dehors de la RDC. "Il faut ouvrir ce secteur aux Congolais", a insisté le directeur général de l'ARSP.
"Nous sommes conformes avec la loi sur la sous-traitance et Glencore emploie en république démocratique du Congo environ 4.000 sous-traitants et près de 7.000 employés, a réagi Marie-Chantal Kaninda, représentante de cette société, interrogée par la BBC
L'an dernier, la société minière avait "payé plus d'1,2 million de dollars d'impôts, ce qui fait de Glencore l'un des plus grands contributeurs au Trésor" public en RDC, toujours selon Marie-chantal Kaninda.
Les discussions entre les deux parties se poursuivent.

Dissolution des contrats ou fermetures des locaux

Nicolas Marques de Barrick et Miguel Kashal Katemb directeur de l’ARSP (à droite)
Menacée de fermeture à cause des cas de fraude liés à la sous-traitance dans sa filiale Kibali Gold Mine en République démocratique du Congo, le géant minier sud-africain Barrick choisit de résilier son contrat avec une société de sous-traitance belgo-indienne avec laquelle elle travaille depuis plusieurs années.
Selon les autorités congolaises, le numéro 2 mondial de l’or avait confié 90 % de ses contrats de sous-traitance à une entreprise dénommée Trade Corp Freight forward (TCFF), spécialisée dans le domaine de transport et d’approvisionnement et partenaire de Kibali Gold Mine, qui à son tour exigeait des commissions aux entreprises congolaises sous-traitantes.
Le directeur général de l’ARSP Miguel Kashal a confié dans un entretien à la BBC que Kibali Gold Mine ne s’est non seulement pas rendu coupable de sous - traiter ses activités à des sociétés non éligibles à la sous-traitance, mais bien plus, elle a recruté une société belgo - indienne dénommée TCFF qui gère à elle seule 90 % des marchés.
Le cas de cette firme n’est que la partie visible de la réalité sur terrain, elle pourrait générer à elle seule, un peu de 2 milliards de dollars au profit des finances de la RDC. Des millions de dollars s’échappaient ainsi du circuit financier congolais. Et pour Miguel Katemb Kashal, c’est une hémorragie qui vient d’être stoppée.
Après des heures de réunion au quartier général de l’ARSP, la multinationale s’est donc engagée à augmenter le volume des marchés au profit des sociétés à capitaux majoritairement congolais.
Mais pour se séparer de son prestataire désormais indésirable, Nicolas Marques, l’un des hauts dirigeants de Barrick en charge de l’approvisionnement, demande une courte période de transition.
« Ce sont des faits graves. Nous avons demandé à la société Kibali Gold de radier cette société et les 90% des marchés de Kibali Gold qui étaient centralisés par cette société étrangère viennent aujourd’hui d’être libérés au profit des entrepreneurs congolais. C’est le combat du président de la République. La société TCFF avait déjà centralisé tous les marchés et les paiements s’effectuaient à l’étranger ; ici chez nous au niveau de l’ARSP, nous allons dissoudre l’attestation. Ce qui fait que cette société ne sera plus du tout éligible sur toute l’étendue du territoire national », a confié le directeur général de l’ARSP à la BBC
La RDC compte un peu plus de 15 000 sociétés de sous-traitance et les autorités visent atteindre le chiffre de 50 à 60 000 cette année.
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2024.01.20 23:08 Hrmbee Le Quartier chinois de Montréal devient le tout premier secteur désigné lieu historique

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2024.01.13 14:17 TheCheapo78 Nouvel an lunaire dans le quartier Chinois?

Chers Montréalais,
L'an dernier, il y avait des activités pour le nouvel an lunaire, dans le quartier Chinois. Je ne trouve pas l'info pour 2024. Y-a-t-il quelque chose de prévu?
Merci!
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2023.12.28 11:34 miarrial Les plus grandes et impressionnantes découvertes archéologiques en 2023

Les plus grandes et impressionnantes découvertes archéologiques en 2023
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Tout au long de ces douze derniers mois, les historiens et les archéologues se sont démenés pour tenter de détecter et de révéler les merveilles dissimulées par les siècles. De simples amphores remplies d'or à des cités entières recouvertes par le désert et la végétation, tour d'horizon de quelques travaux qui ont permis à la science d'avancer au cours de l'année 2023.
Illustration générée à l'aide d'une IA d'une tablette d'argile
L'année 2023 a été rythmée par des découvertes archéologiques et historiques toutes plus importantes les unes que les autres. À d'anciennes cités oubliées dans les plaines reculées de l'Égypte, à des trésors impériaux dans des tombeaux chinois, les chercheurs de tous les continents se sont appliqués à exhumer les plus belles reliques. Elles nous permettent de mieux appréhender les événements passés, tant les mouvements humains de la Préhistoire que les évolutions civilisationnelles à travers l'Histoire. Retour sur les événements archéologiques majeurs de ces douze derniers mois.

Quand l’Histoire survit à la guerre

L'histoire moderne de l'Irak est rythmée par la guerre et la violence. Entre l'invasion des États-Unis en 2003 et la gangrène de l'État islamique dans les années 2010, les recherches ont subi de nombreux revers dans ce pays du Moyen-Orient. Mais depuis 2022, l'activité sur les sites de fouilles reprend progressivement. En février 2023, les archéologues découvraient à Girsu, au nord de Nassiriya, les vestiges d'une cité royale sumérienne. Ce site était l'un des hauts lieux de l'Antiquité dans le Croissant fertile, notamment durant la période d'Ur III, vers 2 100 avant J.-C.
Des archéologues irakiens commissionnés par le British Museum fouillent le site de Girsu
Plus au nord, à quelques kilomètres de Mossoul, les scientifiques irakiens redécouvraient en novembre une magnifique statue ailée. Cette impressionnante figure, exhumée à Khorsabad il y a une trentaine d'années, avait été dissimulée en 2014 par des habitants de la région soucieux de préserver leur patrimoine historique. Appelée « Lamassu », la statue n'a pas été altérée et devrait rejoindre le Musée national d'Irak au cours des prochains mois.
La sculpture « Lamassu » de Dur-Shurrakin, enterrée pendant près de neuf ans sur le site de Khorsabad en Irak

Italie, terre d’archéologie

Les archéologues italiens comptabilisent une moisson conséquente à leur actif pour 2023. Rien qu'en décembre, une domus antique renfermant de magnifiques décorations est explorée avant son ouverture au public courant 2024, tandis que Pompéi continuait de dévoiler ses secrets. Dans la « Regio IX » de la cité détruite par le Vésuve en 79, des messages inscrits sur les murs d’un bâtiment à l'occasion d'une campagne politique sont retrouvés. Quelques semaines plus tard, les historiens tentent de comprendre un étrange bâtiment, possédant toutes les caractéristiques d'une boulangerie... Une boulangerie très particulière, dont plusieurs éléments rappellent des geôles. Pour les chercheurs, des esclaves devaient probablement travailler à la production de pains et autres denrées pour les citoyens de la ville.
Les ruines de la « boulangerie prison » de Pompéi éclairent les historiens sur les conditions de travail brutales auxquelles étaient soumis les esclaves

Chasse au trésor en Méditerranée

La mer Méditerranée a toujours été un important bassin de circulation maritime, et ce dès l'Antiquité. En novembre, des plongeurs italiens remontaient près de 50 000 pièces antiques à quelques kilomètres des côtes de la Sardaigne. Un trésor inestimable datant du IIIe siècle, quelques années avant le déclin de l'Empire romain d'Occident. Avec en prime de superbes artefacts provenant d'Afrique et d'Orient.
Des plongeurs professionnels, dont des carabiniers, photographiés lors de la mission de récupération des pièces de bronze en mer Tyrrhénienne
Toujours en Méditerranée mais cette fois-ci à côté de la rade de Toulon, des archéologues français mettaient la main sur d'intéressants objets datant du XIXe siècle. Enfermés dans l'épave d'un navire vieux de 200 ans reposant au fond de l'eau, les universitaires ont lancé une véritable enquête pour trouver le lieu d'origine des artefacts recouvrés. Ces derniers ont été produits en France, à environ 130 kilomètres de Toulon, durant le XIXe siècle. Une collecte qui vient renforcer un patrimoine local déjà riche d'histoire.

Les joyaux de l’Amérique précolombienne

À l'été 2023, des fouilles d'ampleur permettaient de révéler l'existence de plus de 130 sites précolombiens en Bolivie. Dans la province de Carangas, à la frontière avec le Chili, des dizaines de lieux documentés par les premiers explorateurs espagnols étaient localisées par les archéologues modernes. Pour arriver à ce nombre record, les scientifiques ont exploité un savant mélange technologique, alliant investigation de terrain et utilisation de drones et d'images satellitaires.
Au Mexique, sur le site très fréquenté de Chichén Itzá, alors en pleine exploration des entrailles d'une pyramide, les archéologues dénichaient un masque de guerrier et plusieurs artefacts rituels. Arborant des atours singuliers, ce masque maya reposait sous les pieds des touristes, enfermé depuis le XIe siècle.
La figure anthropomorphique trouvée dans un temple de Chichén Itzá, coiffée d'un serpent à plumes
Quelques mois auparavant, un tremblement de terre de plus de 7 sur l'échelle de Richter secouait la capitale, Mexico City. Alors que plusieurs bâtiments s'effondraient sous la violence des secousses, une sculpture représentant une tête de serpent colorée émergeait « littéralement » du sol, datant de l'Empire aztèque et d'au moins 500 ans. Les archéologues mexicains se sont empressés d'emporter l'artefact dans une pièce sécurisée et isolée pour préserver ses couleurs et étudier ses caractéristiques.
La tête de serpent retrouvée à Mexico, atteignant 1,80 mètre, a été admirablement bien conservée durant cinq siècles

Les mystères de l’Antiquité égyptienne

En remontant le Nil, l'une des plus belles agglomérations d'Égypte déploie ses merveilles devant les yeux des visiteurs et des archéologues. La ville de Louxor préserve les magnifiques monuments de la cité antique de Thèbes. Parmi les statues massives, les imposants obélisques et les bâtiments plus modernes, reposent les traces de la vie durant l’Empire romain. Sur la rive orientale de Louxor, c'est un quartier résidentiel complet que les archéologues ont exposé à la vue de tous. Datant du IIIe siècle, il est constitué d'habitats classiques mais aussi de deux pigeonniers et d'ateliers - en l'occurrence une forge - comme en témoignent les artefacts préservés dans le sol.
Sur la rive est de Louxor, les archéologues ont exhumé les ruines d'un quartier antique établi durant l'Empire romain
Il aura fallu des années de travail à l'égyptologue Victoria Almansa-Villatoro pour l'affirmer : les Égyptiens savaient que certains fers viennent de l'espace. Ici, pas d'excentricités comprenant des aliens mais une étude appliquée de textes hiéroglyphiques. Et certains symboles trouvés dans le Texte des Pyramides ne trompent pas, signifiant à la fois « fer » et « ciel ». Une découverte importante car la corrélation dressée par les scribes date d'environ 2 600 avant J.-C. Des dizaines de siècles avant que les savants de l'ère moderne ne se penchent réellement sur la question des météorites et leur composition...

Dans les entrailles du plus vieux temple du monde

Dans le monde de l'Histoire, le nom de Göbekli Tepe fait rêver. Situé dans la province de Şanlıurfa, en Turquie, ce site archéologique méconnu est pourtant l'un des plus fascinants découverts à ce jour. Il abrite ainsi le plus vieux temple du monde, âgé d'environ 10 000 ans. Dans le temple lui-même, bon nombre d'objets reposent depuis plusieurs millénaires. En octobre, les archéologues tombaient nez à nez avec une statue de sanglier pigmentée de rouge, de blanc et de noir. Les suppositions vont bon train pour expliquer le symbolisme d'une telle œuvre, mais les chercheurs s'accordent à dire qu'ils sont en face de la plus vieille sculpture peinte du monde.
Parmi les objets rituels vieux de 10 000 ans, une tête de sanglier peinte apparaît. Son utilité et sa datation sont encore incertaines

Comprendre les avancées du Néolithique

Des semaines entières à fouiller des kilomètres carrés de terrain dans la Marne ont fini par payer. À la fin du mois d'août, le CNRS et l'Inrap annonçaient la découverte d'un mur d'enceinte et d'une habitation vieille de 5 000 ans sur le site de Val-des-Marais.
Site du Néolithique récent (-3500 à -3000) de Val-des-Marais (Marne). Vue générale du site montrant plusieurs fosses à détritus, le bâtiment à abside et les différents tronçons de la palissade
Une percée notable sur une zone arpentée depuis le XIXe siècle, comme le précisait le professeur et archéologue Rémi Martineau. Le début d'une aventure longue de plusieurs années visant à déterrer l'intégralité de ce lieu de vie datant du Néolithique récent afin de comprendre une époque méconnue de l'histoire de France.
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2023.12.12 15:17 miarrial FRANCE – En Nouvelle-Calédonie, Paris veut une bonne note au devoir de mémoire

FRANCE – En Nouvelle-Calédonie, Paris veut une bonne note au devoir de mémoire
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Sous l’impulsion du ministre des Armées, plusieurs initiatives ont été prises pour rappeler l’action combattante de Calédoniens au cours des deux guerres mondiales.
Au monument aux morts de Nouméa, avec la statut du Poilu
La loi de programmation militaire en cours (2024-2030) accorde une place de choix à la mémoire combattante afin de renforcer le lien Armée-Nation.
Trois grands axes guident les réflexions et les réalisations en matière de transmission de la mémoire et de reconnaissance du monde combattant. Il s’agit d’abord de définir une politique publique des commémorations et des cérémonies patriotiques plus attractive pour la jeunesse. Ensuite, il faut mobiliser les établissements culturels (musées et services d’archives) concourant à la préservation et à la transmission de la mémoire nationale et au renforcement du lien Armées-Nation. Enfin, il faut poursuivre le travail de reconnaissance envers les anciens combattants.
Lire aussi : La France renforce ses capacités militaires en Nouvelle-Calédonie, quitte à déplaire…

Déclinaison calédonienne

C’est exactement le sens de mesures récemment annoncées par Sébastien Lecornu. Le ministre des Armées juge en effet indispensable de reforger quelques racines de notre mémoire collective . Une ambition déjà exprimée lorsqu’il était ministre des Outre-mer.
Le 4 décembre, lors d’un déplacement en Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la 8e réunion des ministres de la Défense du Pacifique sud (SPDMM), Sébastien Lecornu a donc souhaité que l’ensemble des forces politiques représentées au Congrès, qu’elles soient indépendantistes ou non indépendantistes, puissent trouver un chemin de réconciliation. En baptisant des noms de rues, des noms d’écoles, de collèges, d’hôpitaux, pour mettre à l’honneur celles et ceux qui se sont battus pour un système de valeurs.
J’ai quand même toujours été frappé de voir qu’il y a des pans entiers de notre histoire, notamment autour de la Première Guerre mondiale qui n’ont pas suffisamment été mis en lumière, en particulier en Nouvelle-Calédonie , a-t-il poursuivi. Avant de préciser : Pour cela, il fallait déjà que l’État et le ministère des Armées montrent l’exemple.
D’où deux étapes mémorielles, à Nouméa, en amont de la 8e SPDMM qui a réuni des ministres de la Défense de l’Australie, du Chili, des Fidji, de France, de Nouvelle-Zélande, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Tonga.
Lire aussi : Comment la France va davantage contribuer à la formation des armées du Pacifique su
Le baptême du Quartier du bataillon mixte du Pacifique
Le ministre des Armées a d’abord dévoilé une plaque qui honore le bataillon mixte du Pacifique. Cette unité d’infanterie a été créée en juin 1916, amalgamant des Calédoniens d’origines européenne et kanak, au sein d’un bataillon de marche qui a vu le feu en juillet 1917 et qui a été cité à l’ordre de l’Armée en décembre 1918, avant sa dissolution en mai 1919.
Désormais le quartier des forces armées de la pointe de l’Artillerie, à Nouméa, porte le glorieux nom de Quartier Bataillon mixte du Pacifique.
Sébastien Lecornu a ensuite honoré la mémoire et l’action d’Acôma Nerhon, au parcours exemplaire selon le ministre qui a mis en avant son abnégation et son engagement citoyen notable . Né en 1888, cet aumônier et infirmier militaire originaire de Houaïlou a œuvré en faveur des tirailleurs durant la Grande guerre, et au-delà. Engagé en février 1916, il a rejoint Marseille en août suivant, avant de prendre part à la 2e bataille de la Marne en 1918. Il est mort en mars 1969.
Le baptême du bâtiment de la direction de l’administration sanitaire et sociale
Son nom a été donné au bâtiment de la Direction de l’administration sanitaire et sociale.
Une précédente étape, à l’initiative des Armées et validée par Sébastien Lecornu à son arrivée à l’Hôtel de Brienne, avait été le choix des noms des six patrouilleurs outre-mer (POM). Ce choix s’était porté sur de grands héros ultramarins de la France libre, compagnons de la Libération. Pour la Nouvelle-Calédonie, il s’agit d’Auguste Bénébig (ce natif de Nouméa a rallié la France libre en septembre 1940 et rejoint le Bataillon du Pacifique) et de Jean Tranape (autre combattant de la France libre et lui aussi héros de la bataille de Bir-Hakeim). Le premier POM porte le nom d’Auguste Bénébig.
Le POM Auguste-Bénébig à quai à Nouméa

De la mémoire à la remilitarisation

Si le devoir de mémoire et ses expressions mises en avant par le ministre des Armées rassemblent les populations et les chefs coutumiers de Nouvelle-Calédonie, l’attention toute particulière que porte Sébastien Lecornu à la Nouvelle-Calédonie n’est pas du goût de certains milieux indépendantiste qui dénoncent une remilitarisation . En 2021 déjà, le mot d’ordre était Halte à la militarisation de notre pays ! , comme le réclamait un Comité stratégique indépendantiste de non-participation.
Actuellement, la Cellule de Coordination des Actions de Terrain mise en place par l’UC (Union calédonienne) accuse la France de renforcer la présence française dans notre pays […] ; la France se sert de notre pays comme d’un porte-avions afin de décliner sa stratégie indopacifique par une militarisation de la Nouvelle-Calédonie .
Contrairement à ce que certains ont pu dire, il ne s’agit pas de militarisation, mais de pacification , a répliqué le ministre des Armées dès sa descente d’avion, le dimanche 3 décembre. Avant de préciser qu’il s’agissait bien de remplacement et de renouvellement de matériels militaires (dont les deux POM pour remplacer deux patrouilleurs P400 retirés du service), avant tout au profit de la sécurité des populations locales.
Malgré les assurances ministérielles, certains chefs coutumiers ont toutefois mis en garde contre une surmilitarisation du Pacifique Sud. Ils craignent que la zone ne fasse les frais de la compétition stratégique entre Chinois et Américains et devienne même le théâtre de confrontations armées qui serait fatales à des micros-États déjà menacés par le changement climatique. Une telle posture, beaucoup moins politicienne, témoigne d’une inquiétude partagée par les dirigeants d’autres États du Pacifique sud dont les îles Fidji et les Salomons.
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2023.12.11 10:53 RedditTraduction [Board Games] J'envisage d'acheter une copie de Chinatown, mais cela vaut-il la peine d'acheter?

Comme le titre le dit… J'ai actuellement le quartier chinois dans mon panier au marché miniature mais réticent à appuyer sur la gâchette. Ce jeu résiste-t-il à l'épreuve du temps? J'ai fait beaucoup de règles et de révision des lectures et je l'ai voulu pendant un certain temps, mais je n'ai jamais appuyé sur la gâchette pour une raison quelconque. Quelles sont toutes les pensées? Y a-t-il des jeux similaires qui jouent mieux que je devrais considérer à la place?
Edit: Merci pour les réponses à tous! Il y avait de très bons commentaires qui ont beaucoup aidé, en particulier le bus sur les types de joueurs. On dirait que cela frappera juste avec mon groupe, donc je viens d'appuyer sur la gâchette. Dans l'attente. Merci encore à tous!
Traduit et reposté à partir de la publication 1294lrk de la communauté boardgames
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2023.12.05 20:58 rampulk Monsieur Tsai et Monsieur Tsim

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2023.11.23 15:55 miarrial La Russie des Romanov De Michel Ier à Catherine II

La Russie des Romanov De Michel Ier à Catherine II
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Après des débuts prometteurs, les peuples slaves établis entre la Baltique et la Caspienne ont subi pendant près de trois siècles une « nuit mongole » doublée de brutales invasions en provenance de Pologne ou d'Allemagne. Mais les populations russes dispersées dans les plaines d'Europe orientale ont reconquis lentement leur autonomie et se sont fédérées autour du grand-duché de Moscovie (capitale : Moscou) et de ses souverains.
Le Temps des troubles, vu par Sergueï Vassilievitch Ivanov, 1886

1613-1645 : Michel Ier

En 1613, la Russie est menacée de disparition. Depuis la mort du tsar Boris, huit ans auparavant, elle n’est plus vraiment gouvernée et subit une série d’insurrections. L’héritier de Boris a été assassiné, un usurpateur a accédé au trône et ses successeurs sont déposés les uns après les autres.
Michel Ier, 1613
La Russie devient une proie pour ses voisins et une partie de son territoire, à commencer par Moscou, est occupée par la Pologne et la Suède. Cette période de quasi-anarchie, au cours de laquelle la population de l’empire passe de 15 à 8 millions d’habitants, est désignée en Russie sous le nom de « Smouta » (« Troubles »). À noter que le terme sera réemployé pour évoquer la décennie qui a suivi l'effondrement de l'URSS.
Pour mettre fin à la vacance du pouvoir et ramener l’ordre, le Zemski Sobor, sorte d’équivalent russe des états généraux, se réunit en février 1613 afin d’élire un nouveau souverain. Des candidats prestigieux sont sur les rangs mais l’assemblée choisit un inconnu, âgé de 16 ans : Michel Romanov. Il est issu d’une famille de boyards très populaire qui s’est tenue à l’écart des conflits. Michel est couronné tsar le 13 juillet 1613. C’est le début d’une dynastie qui va régner trois siècles sur la Russie.
Philarète par Vladimir Hau, vers 1854, siège épiscopal de Moscou
Le jeune tsar est inexpérimenté et s'appuie donc sur le Zemski Sobor et la Douma des boyards. Il peut surtout compter sur l’aide de son père, le patriarche Philarète de Moscou, un homme estimé pour sa sagesse. C’est lui qui dirigera de facto la Russie, jusqu'à sa mort en 1633, et contribuera à renforcer l’autorité de l’État.
Bien que très jeune et inexpérimenté, le fondateur de la dynastie va accomplir une œuvre immense en consolidant les fondation de l'empire hérité des riourikides. Sa première tâche est de pacifier le pays en proie aux pillards et mettre fin à la guerre avec ses voisins. Une paix est signée avec la Suède en 1617 puis avec la Pologne un an plus tard. La Russie perd ses débouchés sur la mer Baltique ainsi que Smolensk, la « mère des villes russes ».
Alors que Polonais, Suédois et Allemands font courir sur la Russie la menace de nouvelles agressions, le jeune Michel Romanov veut avant toute chose prémunir le pays contre le retour des envahisseurs. Il fait ainsi détruire trois églises luthériennes à Moscou et interdit les vêtements de coupe occidentale… ainsi que l’usage du tabac ! Il interdit aussi les mariages de la famille régnante avec des non-orthodoxes, donc des Occidentaux.
Michel interdit aux étrangers le commerce de détail. Mais il fait malgré tout appel à eux pour encadrer et former l’armée russe ! Dès 1624, l’armée compte 5000 officiers européens. Il fait aussi appel aux étrangers pour reconstruire le pays : des Hollandais sont conviés en Russie et créent des usines près de Moscou ainsi que dans l’Oural, où naîtra la première industrie métallurgique.
La colonisation de la Sibérie, entamée au siècle précédent, se poursuit et des villes nouvelles sont fondées. En 1640, les Russes atteignent le fleuve Amour, aux limites de la Chine, et fondent la ville d'Irkoutsk, près du lac Baïkal. Des pionniers atteignent l'océan Pacifique. Quelques années plus tard, le navigateur Simon Dejnev traverse à son tour le détroit séparant l’Asie de l’Amérique. Son exploit restera oublié pendant près d’un siècle et c'est Béring qui laissera son nom au détroit ! Lorsque Michel Ier meurt en 1645, la Russie est pacifiée mais demeure un État pauvre, plus proche de la féodalité que des monarchies européennes.
Alexis Ier de Russie joue aux échecs, Vyacheslav Schwarz, 1865, musée russe de Saint-Pétersbourg

1645-1676 : Alexis Ier

Alexis Ier succède à son père le 22 juillet 1645. Comme son père, Alexis n’a que seize ans, lorsqu’il monte sur le trône. Lettré et très pieux, il se passionne pour les arts et jouit d’une grande popularité.
Alexis Ier de Russie, anonyme, entre 1790 et 1810, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage
Le tsar tente d’occidentaliser son pays par petites touches. Il supprime certains privilèges de la noblesse mais interdit aux serfs (dico) de changer de propriétaires. S’ensuivent une série de révoltes comme celle menée par le cosaque et pirate Stenka Razine qui met le sud du pays à feu à sang. Vaincu par les troupes du tsar, Razine sera exécuté. Des chansons populaires entretiendront le souvenir de sa révolte jusqu’à l’époque soviétique.
En 1654, le chef cosaque Bohdan Khmelnitski signe avec le tsar le traité de Pereïaslav qui fait de l’Ukraine orientale une partie intégrante de la Russie. Ce traité enclenche une guerre avec la Pologne qui se conclut en 1667 par la trêve d'Androussovo. La Russie d'Alexis Ier cède les provinces baltes aux Suédois mais obtient Kiev, la « mère des villes russes », Smolensk et la rive gauche du Dniepr, autrement dit toute l’Ukraine. Ses frontières s’étendent désormais du Dniepr au Pacifique.
Le patriarche Nikon ordonnant la révision des livres liturgiques, Aleksey Kivshenko, XIXe siècle
Le règne d’Alexis est aussi marqué par un schisme au sein de l’Église orthodoxe russe quand le patriarche Nikon veut aligner le rite traditionnel russe sur le rite grec en 1666. Opposés à ces réformes, les « Vieux Croyants » ou raskolniki (du russe raskol, qui signifie schisme) tenteront de renverser les Romanov. Pourchassés pendant presque toute l’histoire russe, ils sont encore près d’un million aujourd’hui.
Fédor III, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage
Le tsar Alexis meurt en 1676. Quatre de ses enfants vont successivement s’arroger le pouvoir. C’est d’abord son fils ainé, Fédor III (ou Théodore III, 15 ans) qui monte sur le trône mais sa mauvaise santé ne lui permet de régner que six ans. Il meurt le 7 mai 1682 et c’est son frère Ivan (16 ans) qui est proclamé tsar de Moscovie sous le nom d’Ivan V. Mais comme il est simple d’esprit, aveugle et muet, il partage le trône avec son demi-frère Pierre (10 ans), né le 9 juin 1672 de Natalia Narychkina. On fabrique pour cela un double trône !
Mais Ivan est trop malade pour régner et Pierre est trop jeune. Résultat : c’est leur sœur ainée, Sophie qui exerce la régence avec son favori, le prince Galitzine. En 1684, elle se rallie à une Alliance sainte initiée par le pape Innocent XI contre la Turquie.
En août 1689, Sophie se voit forcée de lâcher le pouvoir et celui-ci est repris par Nathalie, mère de Pierre. À la mort de cette dernière en 1694, Pierre Ier, prenant son mal en patience, continue de partager le pouvoir avec Ivan V jusqu’à la mort de celui-ci le 8 février 1696..
La Russie rencontre la Chine
Après avoir atteint l'océan Pacifique, les Russes poursuivent leur progression en Extrême-Orient et finissent par se heurter à l'empire chinois dans la région du fleuve Amour. Le 6 septembre 1689, un traité est signé entre les deux empires à Nertchinsk, au nom de la régente Sophie et de l'empereur Kangxi. Il fixe la frontière entre la Chine et la Russie au fleuve Argoun, affluent de l'Amour. La Russie renonce à l'accès à la mer du Japon mais établit des relations commerciales avec Pékin. C'est le premier traité signé entre la Chine et une puissance européenne.
Livre du couronnement d'Ivan V et Pierre Ier

1694-1725 : Pierre le Grand, un géant visionnaire

Le futur Pierre le Grand, qui a été initié aux sciences modernes par un précepteur allemand, va consacrer toute son énergie à occidentaliser son pays sans s'embarrasser de précautions. Pour commencer, il fait appel à des techniciens européens afin d'enlever aux Turcs la citadelle d’Azov en juillet 1696. Sa prise donne à la Russie un accès à la mer du même nom et à la mer Noire. Pour sécuriser la forteresse, il lance la construction d’une vaste flotte. C’est la naissance de la marine russe.
Comme Boris Godounov, Pierre envoie des jeunes gens se former en Occident. Lui-même part incognito en Europe accompagné d’une « Grande Ambassade » de 300 personnes. Sous le pseudonyme de « Pierre Mikhaïlov » (sobriquet qui ne dupe personne !), il parcourt le Vieux Continent pendant 18 mois. Il se rend aux Provinces-Unies, à Venise et en Angleterre. Il apprend le métier de charpentier naval à Amsterdam et recrute 500 marins hollandais ainsi que des milliers de techniciens.
Pendant son absence, ses adversaires fomentent un complot pour remettre Sophie sur le trône en s’appuyant sur les streltsy, sorte de garde prétorienne du tsar, qui avait déjà pris parti contre Pierre. La tentative de coup d’État échoue avant même le retour de Pierre Ier. Un millier de streltsy sont torturés et massacrés, leurs cadavres exposés dans les rues.
la Grande-Duchesse Sophie, portrait anonyme, entre 1801 et 1850, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage
Dès son retour en Russie, le tsar met en œuvre sa politique d’occidentalisation à marche forcée. Le 5 septembre 1698, ordre est donné aux courtisans de se raser ainsi que de porter des habits courts à l’européenne. Adieu les longues tuniques et les robes traditionnelles ! Les contrevenants doivent s’acquitter d’une lourde taxe. Le souverain légalise aussi l’usage du tabac et impose le calendrier occidental. En 1699, il crée à Moscou une école d’artillerie. Il fonde aussi une imprimerie. Il va sans dire qu’en dehors de la capitale, cette modernisation brutale ne sera jamais acceptée et provoquera des révoltes récurrentes.
Pierre Ier crée un conseil de neuf membres qui prend le nom de « Sénat », à même de se substituer à lui en son absence. Il fonde une Académie des Sciences, une Académie navale, deux Académies militaires…
Pierre le Grand inspectant un navire à Amsterdam, Abraham Storck, vers 1700, Londres, Royal Museums Greenwich

1700-1721 : La grande guerre du Nord

Cherchant des débouchés maritimes, le tsar se tourne vers la mer Baltique, alors contrôlée par les Suédois. Ceux-ci ont rassemblé contre eux une vaste coalition comprenant le Danemark, la Pologne et la Saxe et à laquelle Pierre Ier s’est joint. L’attaque du Danemark contre la Suède au début de l’année 1700 marque le début du conflit.
L’entrée en guerre des Russes est catastrophique. L’armée du tsar est écrasée à Narva par les troupes de Charles XII, largement inférieures en nombre. Mais plutôt que de marcher sur Moscou, alors à peine défendue, le roi de Suède préfère s’attaquer aux Polonais et aux Saxons, laissant le temps au tsar de reconstituer une armée, formée cette fois à l’européenne. Finis l’antique cavalerie et les fantassins à peine entraînés. C’est désormais une armée formée et fondée sur la conscription.
Fort de ces nouvelles troupes, le tsar reprend l'offensive en Livonie et en Estonie. L’Ingrie ayant été délaissée par les Suédois, l’armée russe s’y installe. En 1703, Pierre Ier fonde à l'embouchure de la Neva, la forteresse Pierre-et-Paul. Il en fait le noyau de la future capitale, Sankt-Petersburg (en allemand dans le texte). Sa construction en style rococo, va s'étirer sur tout le XVIIIe siècle et coûter la vie à de nombreux ouvriers. Elle deviendra capitale officielle de l'empire en 1712, en remplacement de Moscou. Pour la renforcer, Pierre fait construire sur l’île voisine de Kotline la forteresse de Kronstadt, d’où partira deux siècles plus tard la célèbre révolte des marins contre le pouvoir bolchevique.
Bataille de Lesnaya, l'une des batailles décisives de la Grande Guerre du Nord, Jean-Marc Nattier, 1717
Le tsar se préoccupe aussi de moderniser et renforcer son armée. En 1705, il instaure la conscription : un paysan sur 75 est recruté pour 25 ans et, en 1722, la Table des rangs formalisera l’obligation de service des nobles.
En 1708, Charles XII reprend l’assaut contre la Russie et enchaîne les victoires. Mais une nouvelle fois, au lieu de s’avancer vers Moscou, le Suédois se dirige vers l'Ukraine où son armée doit faire jonction avec les Cosaques de Mazeppa lequel vient de trahir le tsar. Fidèle à une tactique qui fera ses preuves, Pierre Ier refuse de livrer bataille et laisse les Suédois pénétrer plus profondément dans son empire.
Coupé de ses arrières, Charles XII persiste à s'enfoncer dans l’immensité russe, alors que l’Europe subit le terrible hiver 1709. Le grand affrontement avec les troupes du tsar a finalement lieu le 8 juillet 1709 à Poltava. Épuisée, les Scandinaves sont écrasés par les Russes, supérieurs en nombre. L’armée suédoise est détruite et Charles XII s’enfuit en Turquie. C’est le grand tournant de la guerre.
Après ce succès éclatant, la Russie reprend l’offensive en Baltique et conquiert la Carélie, la Livonie et l’Estonie. Le 27 juillet 1714, la toute jeune marine russe détruit la flotte suédoise au large de Hangö Oud, au sud de la Finlande. Cette victoire sur une flotte réputée invincible fait l’effet d’une bombe en Europe. La grande guerre du Nord s’achève par la signature en 1721 du traité de Nystad. La Russie gagne l’Estonie, la Livonie, l'Ingrie et une partie de la Carélie. Disposant d’une large fenêtre sur la Baltique, le pays de Pierre Ier entre dans le concert européen et supplante la Suède comme puissance du Nord.
Bataille navale d'Hangö Oud, Maurice Baquoi, XVIIIe siècle
En attendant, en 1717, Pierre Ier effectue un voyage officiel en France. Il visite la bibliothèque Mazarine, la Sorbonne et également l’Académie française. Mais il brouille son image de souverain moderniste par sa réputation de brutalité, allant jusqu'à tuer son fils aîné Alexis, coupable d'animer le clan conservateur !
Pierre Ier sur son lit de mort, Ivan Nikitine, 1725, musée russe de Saint-Pétersbourg
Désormais appelé « le Grand », Pierre Ier se voit conférer par le Sénat en 1721 le titre d'« empereur ». C’est la fin officielle du tsarat et le début de l’empire russe, avec une nouvelle capitale : Saint-Pétersbourg. La même année, l’empereur supprime le patriarcat de Russie qu’il remplace par le Saint-Synode, une direction collégiale de l'Église dont les membres sont nommés par le souverain, donnant à l’État russe un droit de regard sur les affaires religieuses.
Quatre ans après la proclamation de l’empire, le 8 février 1725, Pierre le Grand décède d’une pneumonie. Le défunt tsar qui a quand même fait torturer et exécuter son propre fils, n’a plus qu’un héritier : son petit-fils. Âgé de 11 ans, Pierre II est trop jeune pour régner et c’est la seconde épouse de Pierre le Grand, Marthe Skravonska, qui lui succède sous le nom de Catherine Ière. Quel incroyable destin pour cette ancienne paysanne balte analphabète !
La tsarine confie la politique étrangère au baron Ostermann qui va conduire la Russie à la victoire sur les Ottomans en 1736-1739. Quinze ans plus tard, lors du coup de force d’Elisabeth Ière, le ministre sera renversé. Condamné à l’écartèlement, il verra au pied de l’échafaud sa peine convertie en un exil à vie !
Emportée par la variole en 1727, Catherine Ière laisse le trône à Pierre II qui s’éteint sans descendance après seulement trois ans de règne. C’est sa cousine Anne, fille du co-tsar Ivan V, qui lui succède.

1730-1740 : Anne Ière

Femme cruelle, davantage intéressée par ses nains que par les affaires de l’État, la nouvelle tsarine délègue le gouvernement à son favori, Ernest Johann von Biron, un aristocrate germano-balte, détesté des Russes et qui n'hésite pas à faire exécuter ou déporter ses adversaires.
Ernst Johann von Biron, vers 1730, Lettonie, Rundāle Palace
Biron s’entoure de barons baltes luthériens qui poussent la Russie à intervenir dans les affaires européennes. Elle participe ainsi contre la France à la guerre de Succession de Pologne en assiégeant la ville de Dantzig. La guerre reprend également contre la Turquie pour l’accès à la mer Noire et se solde par la perte d’Azov.
C’est sous le règne d’Anne Ière que les Russes prennent pied en Alaska.
Anne meurt en 1740, elle aussi sans enfant. Pour permettre à Biron de lui succéder, elle désigne comme héritier un nourrisson : l’arrière-petit-fils d'Ivan V. Mais un coup d'État fomenté par la fille de Pierre le Grand, Élisabeth, avec l’aide de la garde impériale, exile Biron en Sibérie et destitue Ivan VI. Celui-ci passera le restant de ses jours en captivité sous le nom de « Prisonnier numéro 1 ».

1741-1761 : Élisabeth Ière

La nouvelle tsarine délègue presque tous ses pouvoirs à ses favoris afin de pouvoir se consacrer à la vie culturelle. Francophile, elle commande à Voltaire une Vie de Pierre Le Grand et fait découvrir à la cour les comédies de Molière. L’aristocratie russe se modernise et s’ouvre à la littérature et à la musique.
Portrait officiel d'Élisabeth Ire, Louis Tocqué, 1758, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage
Son règne est une période d’éclat sur le plan intellectuel, marquée notamment par l’action du savant et poète Michel Lomonossov, surnommé le « Leibniz russe ». Sous son impulsion est ainsi créée l’Université de Moscou en 1755 et l’Académie impériale des Beaux-Arts. L’architecte italien Barthélemy Rastrelli popularise le style « baroque élisabéthain » avec le palais d'Hiver, le palais Catherine, le palais de Peterhof (le « Versailles russe ») ou le couvent Smolny (qui hébergera le quartier général des bolcheviques en 1917).
La Russie prend part à plusieurs conflits. Sa victoire contre la Suède lui permet d’annexer la Finlande méridionale en 1743. L’armée russe participe également à la guerre de Sept Ans aux côtés de l’Autriche et de la France et inflige à la bataille de Kunersdorf en 1759 une cuisante défaite à Frédéric II qui permet aux austro-russes d’entrer dans Berlin.
Sans enfant, l'impératrice désigne comme successeur son neveu, Pierre, duc de Holstein-Gottorp. Consciente de ses limites, Élisabeth lui trouve une épouse de caractère en la personne d'une princesse allemande : Sophie d'Anhalt-Zerbst. Totalement dévouée à sa nouvelle patrie, celle-ci se convertit à l'orthodoxie et prend pour nom Catherine.
Dernière Romanov de souche russe, Élisabeth meurt le 5 janvier 1762.

Le règne éphémère de Pierre III

Le nouvel empereur, Pierre III, ne règnera que 6 mois. Se montrant davantage attaché à son duché d’origine qu’à sa terre d’adoption, le tsar est un admirateur de Frédéric II et sa première décision est de signer une paix séparée avec la Prusse, au grand dam de ses alliés autrichiens et français. Il évite ainsi au roi de Prusse une lourde défaite. Dès son avènement, en janvier 1762, le nouveau tsar Pierre III Sa prussophilie l’amène aussi à quitter la coalition de la guerre de Sept Ans, ce qui fait le bonheur de l’Angleterre.
Pierre III et Catherine II avant leur règne, Georg Christoph Grooth, vers 1745, musée d'art d'Odessa
Haï des dignitaires russes, Pierre III s’entoure de courtisans allemands. Il refuse d’abandonner le luthéranisme et se met à dos l’Église orthodoxe en demandant aux popes de se vêtir comme des pasteurs et en ordonnant le retrait des icônes des églises.
L’empereur s’entend si mal avec son épouse qu’il envisage de la répudier pour se remarier avec sa maîtresse. Assignée au palais de Peterhof, Catherine fomente un complot avec l’aide de quelques officiers pour chasser son mari du trône. Le coup d'État a lieu le 9 juillet 1762.
Catherine est conduite par les conjurés à la caserne du régiment Ismaïlovski, où les soldats lui prêtent serment de fidélité. Forte de ce soutien, elle marche ensuite vers Saint-Pétersbourg où elle est accueillie triomphalement et proclamée impératrice à la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan.
Contraint d’abdiquer, le tsar déchu est retenu prisonnier au château de Ropcha où il meurt quelques jours plus tard au cours d’une « dispute » avec son geôlier, Alexis Orlov, qui se trouve être également le favori de Catherine ! Le mystère entourant sa mort donnera naissance à d’innombrables rumeurs qu’exploiteront, non sans succès, quantité d’imposteurs.

1762-1795 : Catherine II, une Allemande au service de la Russie

La nouvelle tsarine poursuit la politique de modernisation entamée par Pierre le Grand. Séduite par les philosophes des Lumières, elle attire à Saint-Pétersbourg des Européens de renom, y compris Diderot et Mme Élisabeth Vigée-Lebrun. À Diderot, elle déclare en 1773 : « Vous ne travaillez que sur le papier qui souffre tout, tandis que moi, pauvre impératrice, je travaille sur la peau humaine qui est bien autrement irritable et chatouilleuse ».
L'impératrice fait confisquer l'essentiel des biens de l'Église orthodoxe et met en œuvre la séparation du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire.
Pour exploiter la steppe inhabitée de la moyenne Volga, elle fait appel à 23 000 paysans allemands de Rhénanie dont les descendants resteront dans la région jusqu’à la fin de l’URSS.
Catherine II, vers 1780, Berlin, Kunsthistorisches Museum
Modèle du « despote éclairée », Catherine II rétablit pourtant la peine de mort, abrogée par Élisabeth Ière. Elle renforce également les privilèges des nobles. Ceux-ci ne sont plus contraints de servir dans l’armée et sont dispensés d’impôt. Pire : leurs droits sur les serfs sont étendus. Les propriétaires sont désormais libres de les punir, les vendre ou les envoyer en Sibérie. Et le nombre de serfs ne cesse de s’accroître. Il passe de 40% de la population russe en 1750 à plus de la moitié à la fin du règne de Catherine II.
Le règne de Catherine II sera surtout marqué par ses succès en politique étrangère. Première souveraine à n’avoir pas une goutte de sang russe, elle entend profiter de l'affaiblissement de la Pologne pour récupérer les terres de la Russie historique (la Rus' de Kiev) à savoir la Biélorussie (« Russie blanche ») et l’Ukraine (« Petite Russie »).

La révolte de Pougatchev
L'aggravation de la condition paysanne sera à l’origine de nombreuses révoltes. La plus fameuse éclate en 1773. Elle est menée par Emelian Pougatchev, un cosaque déserteur qui se fait passer pour Paul III et appelle à déposer l’impératrice. Partie de l’Oural, la révolte va prendre une ampleur considérable, attitrant les mécontents de toute sorte : Vieux Croyants, serfs exploités, Cosaques du Don, ouvriers… En l’absence des troupes régulières en prise avec les Turcs, les insurgés, au nombre de 50 000, s’emparent d’un vaste territoire entre la moyenne Volga et l'Oural. Ils prennent Kazan et menacent même Moscou ! Ce n’est qu’avec le retour de l’armée que la rébellion sera matée. S’ensuit une répression féroce. Abandonné par les siens, Pougatchev est livré aux autorités et finira écartelé en janvier 1775.
Le Jugement de Pougatchev, Vassili Perov, 1879, Saint-Pétersbourg, musée russe

Les partages de la Pologne

En 1764, Stanislas II est élu roi de Pologne. Ancien amant de Catherine II, le nouveau souverain est un dirigeant faible qui s’avère totalement inféodé à la Russie.
Le roi Stanislas II, Johann Baptist von Lampi, vers 1782, Saint-Pétersbourg, musée de L'Ermitage
Quatre ans plus tard, la signature d’un traité d'amitié perpétuelle entre les deux États entraîne le soulèvement d'une partie de la noblesse polonaise, rassemblée dans la Confédération de Bar. Soutenus par la France, les Confédérés finissent par déposer les armes.
Le 5 août 1772, un traité de partage du tiers de la Pologne est conclu à Saint-Pétersbourg entre la Russie, l'Autriche et la Prusse. La Russie annexe l’est de la Biélorussie.
Un deuxième partage est conclu avec la Prusse en 1793. Cette fois, la Russie met la main sur l'essentiel de la Biélorussie (dont Minsk) et l’ouest de l'Ukraine.
Deux ans plus tard, un dernier partage offre à la Russie le reste de la Biélorussie ainsi que la Lituanie et le sud de la Lettonie.
Séparés depuis les raids mongols, les slaves de l’Est sont désormais réunis au sein d’un même État. Entre le Boug et le Dniepr, Biélorusses et Ukrainiens, largement orthodoxes, se considèrent plutôt délivrés de la domination des Polonais catholiques. Voisine de l’Autriche et de la Prusse, la Russie est plus que jamais au cœur de la politique européenne.
Vue de l'embrasement des flottes turques dans le port de Tchesmé le 7 juillet 1770, Rijksmuseum, Amsterdam

La Russie annexe la Crimée

En 1768, lors de la guerre entre la Russie et la Confédération du Bar, la France, alliée des Polonais, a poussé l’empire ottoman à déclarer la guerre à Catherine II.
Pour empêcher les Turcs de prêter mains fortes aux Confédérés, la Russie lance une armée vers l'embouchure du Danube. Les troupes de Catherine II marchent vers les Balkans, où l’impératrice ambitionne de créer un nouvel empire byzantin qui reviendrait à son petit-fils. Les Russes invitent les populations chrétiennes soumises aux Turcs à se soulever. C’est la préfiguration de ce qui deviendra au XIXe siècle le panslavisme.
L’armée de Catherine II atteint la Grèce. Le 6 juillet 1770, en pleine mer Égée, la flotte russe commandée par Alexis Orlov détruit la flotte turque à la bataille de Tchesmé. C’est la plus grande défaite navale subie par l'Empire ottoman depuis Lépante. Quelques semaines plus tard, les Russes triomphent sur terre d’une armée ottomane largement supérieure en nombre à Kagul (Moldavie).
Sur le front est, la prise de la forteresse de Kertch qui commande le passage entre la mer d'Azov et la mer Noire permet à la Russie d’occuper la Crimée et tout le littoral ukrainien. Le traité de Koutchouk-Kaïnardji de 1774 fait passer la Crimée sous suzeraineté russe. Celle-ci sera intégrée à l'empire russe neuf ans plus tard. Surtout, le traité fait de la Russie la protectrice de tous les orthodoxes de l’Empire ottoman, lui donnant un motif d’ingérence qu’elle ne manquera pas d’utiliser.
Il faudra encore une guerre (1787-1792) pour que la victoire russe soit complète. Par le traité de Jassy, la Sublime Porte reconnaît l'annexion de la Crimée et cède aux Russes la rive nord de la mer Noire. Les navires marchands russes obtiennent la libre circulation à travers les détroits turcs. La Russie accède enfin aux mers chaudes et les ports de Sébastopol et Odessa sont créés. Le vieux rêve de Pierre le Grand est devenu réalité.
La Révolution française marque un tournant dans la politique Catherine II. Craignant que son pays ne soit gagné par les idées révolutionnaires, la tsarine rompt les relations diplomatiques avec la France, réprime les loges maçonniques, et envoie en Sibérie les penseurs contestataires, tels le philosophe Alexandre Radichtchev.
À la mort de Catherine II en 1796, la Russie n’a jamais été aussi vaste et puissante.


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2023.11.22 13:43 miarrial Un trésor de 100 000 pièces impériales chinoises déterré au Japon

Un trésor de 100 000 pièces impériales chinoises déterré au Japon
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Au centre du Japon, des archéologues ont retrouvé des pièces frappées sous l'Empire chinois, reposant dans une cavité depuis plusieurs siècles. Une découverte importante pour les historiens : sur 100 000 pièces récupérées, une grande partie serait antérieure aux premiers âges du Japon féodal.
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Au centre du Japon, dans la ville Maebashi, les archéologues ont eu la surprise de faire une découverte pour le moins impressionnante. Dans une cavité creusée à même le sol, mesurant un mètre sur soixante centimètres, les travailleurs ont mis la main sur un véritable trésor, digne de romans d'aventures. Dans la petite fosse, près de 100 000 pièces anciennes ont été déposées, reposant à quelques centimètres de la surface du sol depuis le XIIIe siècle. Les fouilles se sont déroulées dans le district de Sojamachi, dans le centre du pays. Le quartier était un lieu important du Japon médiéval et la découverte des pièces est un marqueur de l'époque de Kamakura, s'étant étendue de 1185 à 1333.
UN IMPOSANT MAGOT DÉPOSÉ DANS UNE CAVITÉ AU XIIIE SIÈCLE, RÉUNISSANT 100 000 PIÈCES ANTIQUES FRAPPÉES DU SCEAU DE DYNASTIES CHINOISES

La monnaie de l’Empire chinois unifié

Reliées entre elles par des cordelettes de paille, les plus anciennes pièces examinées datent de 175 avant J.-C. Certaines sont frappées des marques « Ban » et « Liang ». Le Ban Liang est la première monnaie unifiée dans un vaste Empire chinois. Les premières Ban Liang sont apparues vers 210 avant J.-C dans l'État de Qin, se perpétuant au fil des années en se développant particulièrement durant la dynastie Han, entre 200 avant J.-C. à 220. Sur les 100 000 pièces retrouvées, un peu plus de 334 sont passées au crible des examens menés par les archéologues. Ces derniers ont déterminé que si la plus ancienne pièce date d'il y a 2 200 ans, les plus récentes ont été produites au XIIIe siècle de notre ère.

Le trésor caché d’un dignitaire du Japon médiéval ?

Le cache date de l'ère du shogunat de Kamakura, une époque particulièrement complexe d'un point de vue politique. Au cours des années 1270, le Japon essuie plusieurs tentatives d'invasion de l'île principale par les Mongols, sous la houlette du féroce Kubilai Khan. Alors que le Japon se structure autour d'un système féodal, le pays connaît des crises sociales et politiques, de nombreuses provinces étant en proie à des luttes de pouvoir. L'exhumation du trésor de Maebashi reste une énigme à l'heure actuelle. Qui aurait enterré une telle quantité d'argent, et à quelle fin ? Pour les historiens, cela pourrait être un signe de l'instabilité dans la région : de riches personnalités auraient pu vouloir dissimuler les pièces afin de ne pas susciter la convoitise, ou de se les faire voler. De plus amples examens des pièces et des recherches supplémentaires sur le chantier de fouilles permettront aux scientifiques d'en apprendre plus sur les aménagements du district durant l'époque médiévale.

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2023.11.14 18:51 miarrial Empire chinois La Cité interdite, cœur symbolique du pouvoir

Empire chinois La Cité interdite, cœur symbolique du pouvoir
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Pendant cinq siècles, la Cité interdite a été le centre du monde comme le suggère son nom officiel : « Cité violet-pourpre interdite ». Ce nom fait allusion à la couleur théorique de l'étoile polaire qui est au centre du monde céleste comme la Cité interdite est au centre du monde terrestre.
Porte du Pavillon de l'Harmonie suprême, au centre de la Cité interdite
Vingt-quatre « Fils du Ciel », titre officiel des empereurs chinois, se sont succédés dans cette succession de pavillons somptueux et de jardins qui compose au coeur de Pékin le plus vaste ensemble monumental en bois de la planète.
C'est du pavillon central que les empereurs édictaient le calendrier de l'année à venir et ainsi assuraient de bonnes récoltes et alignaient l'ordre humain sur l'ordre naturel. De là, ils présidaient aussi les revues et les parades militaires. La Cité interdite rayonne encore aujourd’hui de cette puissance symbolique héritée de l’Histoire et le pouvoir communiste ne s’y est pas trompé puisque ses plus hautes instances sont installées au Zongnanhai, une « nouvelle Cité interdite » située dans un vaste parc flanqué de lacs qui jouxte à l’ouest l'authentique Cité interdite...

Petite et grande histoire de la Cité interdite

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L'ouvrage de Bernard Brizay, Petite et grande histoire de la Cité interdite (Paris, Perrin, 2023, 384 pages), nous plonge dans la vie quotidienne de tous les personnages de la Cité interdite constituant l’immense cour réunie autour du « Fils du Ciel ». Une telle concentration de pouvoir dans un cercle si étroit favorisait naturellement moult intrigues et retournement d’alliances, voire des crimes. L’auteur nous dévoile tout un monde, avec ses différents groupes aux fonctions bien définies, ses codes, sa hiérarchie, l’étiquette qui règle le quotidien mais aussi les grandes cérémonies et les drames qui ont émaillé cinq siècles de présence des « Fils du Ciel ». Pour la première fois, ce livre met aussi en lumière les eunuques. À la fois conseillers et hommes de confiance de l’empereur mais aussi des concubines, ils se sont maintes fois transformés en espions pour servir les unes et les autres… Un livre totalement dépaysant et qui montre pourtant des passions humaines si familières.
Panorama de la Cité interdite avec une vue sur la tour d'angle nord-ouest et les douves

L’étoile chinoise

La Cité interdite (Zijincheng) incarne la figure du souverain, le Fils du Ciel, et le pivot autour duquel tournent les affaires célestes. En tant que siège du pouvoir impérial, elle représente le point central, axial, de l'Empire et du monde, vers lequel tout converge. L'empereur, quant à lui, a pour devoir principal de gouverner un Empire qui se doit d’être fort et stable, mais aussi de perpétuer la lignée impériale en ayant un fils.
Pendant près de cinq cents ans, la Cité interdite a abrité les deux dernières dynasties chinoises, les Ming (1368-1644) et les Qing ou Mandchous (1644-1911), soit 24 empereurs au total. Outre son importance historique et architecturale, elle renferme un véritable trésor culturel dont une riche collection d'objets d'art datant principalement de la période des Qing.
La tombe de l'empereur Yongle à Changlin où se situe les mausolées de la dynatie Ming
La Cité interdite doit son existence au troisième empereur de la dynastie des Ming, Zhu Di, mieux connu sous son nom de règne, Yongle. Celui-ci a hérité d’un fief au nord-est de la Chine, autour de l'ancienne capitale des Yuan (Mongols). Elle a été fondée par Kubilaï Khan en 1271 sous le nom de Khanbalik ou « ville du Khan » (« Cambaluc » selon Marco Polo) ; les Chinois l'appellent Dadu (« Grande Capitale »).
Après avoir pacifié la région, encore menacée par les Mongols, Zhu Di se prend à nourrir des ambitions impériales. Il se brouille avec son neveu Jianwen qui règne à Nankin (Nanjing), capitale des premiers Ming, en amont du delta du fleuve Yangzi. Se doutant que le jeune empereur va le destituer, il décide de prendre les devants en marchant sur la ville.
Après une guerre civile acharnée, Zhu Di s'empare de la « capitale du Sud ». Il incendie le palais impérial et se proclame empereur sous le nom de Yongle. Jianwen disparaît, sans doute dans les flammes. La ville est en partie détruite. Il semblerait que par la suite, Yongle n’a jamais pu se persuader de la mort de son neveu, et que ce doute a empoisonné son existence.
Le Temple du ciel

Une décision « capitale »

En 1421, pour asseoir sa légitimité et son pouvoir, Yongle décide de transférer la résidence impériale de Nankin à Dadu, dès lors rebaptisée Pékin (la « capitale du Nord »). Il souhaite également demeurer dans son ancien fief et renforcer la défense militaire de l'Empire contre les invasions des nomades barbares.
Un choix étrange cependant que de créer une capitale éloignée des riches ressources de la Chine centrale et située dans un endroit peu hospitalier, entouré de montagnes au Nord et à l’Ouest, dans une plaine marécageuse, glacée l’hiver et torride l’été, qu’aucun fleuve ne vient irriguer. Osons la comparaison : c’est comme si Strasbourg avait été préférée à Paris comme capitale de la France, pour mieux la protéger des invasions germaniques.
Pont Duan Hong dans la Cité interdite
Pékin est conçue selon un schéma d'emboîtements architecturaux, avec quatre villes distinctes entourées de trois enceintes concentriques : • Au sud, la Ville extérieure abrite le temple du Ciel, avec ses terrasses concentriques, ainsi que des quartiers d'habitation et des administrations. • Au nord, la Ville intérieure abrite la majorité de la population et comprend des jardins, des tombeaux et divers bâtiments. • Au sein de cette Ville intérieure, la Ville impériale abrite les résidences des princes, le personnel du palais, des écuries, des vergers, ainsi que des annexes et des administrations de l'Empire. On y trouve le temple des Ancêtres impériaux à l'Est, et l'Autel du dieu des Moissons à l'Ouest, où l'empereur effectue des sacrifices deux fois par an. • Enfin, au centre de la Ville impériale se trouve la Cité interdite ou Cité pourpre. C'est un grand rectangle de 72 hectares dont 15 de surface bâtie, long de 960 mètres et large de 750. Elle est entourée d’une muraille haute de 10 mètres et de douves remplies d’eau, larges de 52 mètres et profondes de 6 mètres.
Temple Ancestral Impérial
80e anniversaire de l'impératrice douairière Chongqing, Yao Wenhan, dynastie Qing, Pékin, musée du palais impérial

Un chantier titanesque

La construction de la Cité interdite a nécessité dans un premier temps de consolider les digues du Grand Canal impérial qui relie le sud et le nord du pays. Plus de 300 000 ouvriers, dit-on, ont été mobilisés pour rendre cet axe navigable et acheminer de différentes provinces les matériaux de construction nécessaires : pierre, marbre, briques, tuiles vernissées, etc.
Parmi ces matériaux, on trouve 100 000 troncs d'arbres vieux de plus de cent ans, appelés nanmu (cèdre), provenant de provinces éloignées du sud-ouest de l'Empire. Ces troncs ont été transportés pendant plusieurs années par différentes rivières et voies fluviales, notamment le Yangzi, avant d'arriver à Pékin par le Grand Canal.
Pour mener à bien la construction, plus de 136 000 foyers de la province voisine du Shanxi ont emménagé à Pékin tandis que plus de 230 000 paysans, artisans qualifiés, terrassiers et soldats ont été mobilisés par roulement pour travailler sur le chantier pendant quinze ans.
Délégation néerlandaise au Palais impérial, Jan Nieuhof, XVIIe siècle, Bibliothèque du Palais de la Paix à La Haye (Pays-Bas)
Six siècles d'émerveillement
Depuis sa construction au début du XVe siècle, la Cité interdite a suscité la fascination et l'imagination des Occidentaux, en particulier à partir de notre XVIIe siècle. Des missionnaires chrétiens et des historiens occidentaux, tel le jésuite Jean-Denis Attiret, restent émerveillés par la grandeur et la beauté de ce palais impérial : « Quand on a vu ce que l’Italie et la France ont de monuments et d'édifices, on n’a plus que de l’indifférence et du mépris pour tout ce qu’on voit ailleurs. Il faut cependant en excepter le palais de l’empereur à Pékin, et ses maisons de plaisance : car tout y est grand et véritablement beau, soit pour le dessin, soit pour l’exécution, et j’en suis d’autant plus frappé que nulle part rien de semblable ne s’est offert à mes yeux. »

Yongle, magistral concepteur de Pékin et la Cité interdite

L'empereur Yongle a imposé aux architectes de la Cité interdite de respecter les traditions architecturales anciennes et les principes cosmologiques du Li Jing et du Yi Jing, ces textes qui régissent la construction des édifices publics et religieux en Chine. Les principes du feng shui, une pratique visant à harmoniser l'énergie d'un lieu, sont également afin de créer un équilibre des forces et une circulation optimale de l'énergie, le qi.
Palais du bonheur universel (palais de l'Ouest)
La Cité interdite doit enfin refléter les préceptes du confucianisme, avec pour objectif de manifester l'autorité de l'empereur et la puissance de l'Empire... mais aussi de le protéger. Notons que la majorité des noms des monuments qui composent la Cité interdite évoquent encore la vertu, l’harmonie, le bonheur et la paix, qualités qui sont au cœur du confucianisme.
La Cité interdite est ainsi le résultat de plus de deux millénaires de développement architectural et s'inscrit dans la continuité des anciennes résidences impériales des Yuan et des Ming. L’architecte Cai Xin et l’eunuque annamite Ruan An l'érigent sur les fondations de l'ancien palais des Yuan mais adoptent un plan inédit.
La disposition des bâtiments est conçue de manière symétrique, avec un axe central Sud-Nord, la partie officielle étant située au sud et la partie privée au nord. Une enfilade de cours mène à des bâtiments de plus en plus importants. De larges cours pavées précèdent l’entrée des palais, généralement édifiés sur des terrasses.
Les pavillons à plan rectangulaire sont l'unité de base de cet ensemble. Ces constructions se distinguent par leurs colonnes cylindriques rouges qui supportent une toiture typique à bords relevés. Les charpentes sont dépourvues de chapiteaux et reposent sur un système de consoles en bois assemblées par tenons et mortaises. Les colonnes et les charpentes assurent le support structurel du bâtiment. Les murs ne sont pas porteurs et ne jouent aucun rôle architectonique conformément à des traditions bimillénaires.
Toitures des pavillons de la Cité interdite
Corniche d'un palais de l'Est
La Cité interdite est composée de 90 palais aux murs de couleur pourpre, symbole du bonheur. La symbolique des couleurs mais aussi des chiffres est très importante dans cet espace ultra ritualisé. La légende veut ainsi que la Cité interdite compte 9999 pièces, un chiffre symbolique représentant la puissance du principe yang à son maximum. En réalité, elle en compte un peu moins de 9000 répartis dans 980 bâtiments, ce qui n'est déjà pas si mal (à comparer aux 2300 pièces du château de Versailles).
Chaque côté de la muraille correspond à l’un des points cardinaux. Quatre bastions aux formes originales, surmontés chacun d’un gracieux pavillon à la toiture jaune complexe, flanquent la muraille aux quatre angles du rempart. Leurs toits incurvés se reflètent dans les eaux tranquilles et profondes des douves.
La Cité interdite comporte quatre portes d’accès, une sur chaque façade, chacune avec trois ouvertures et couronnée d’un large pavillon. Les deux portes principales, Wumen (porte du Midi) et Shenwumen (porte du Génie militaire), se trouvent au centre des murs sud et nord. Elles marquent les deux extrémités du grand axe transversal, tandis que les portes des murs Est (porte Donghua) et Ouest (porte Xihua) sont placées non loin des angles méridionaux, afin de rendre plus facile l’accès des bureaux et des lieux de cérémonie, tous situés dans la partie sud.
Entrée de l'un des pavillons de l'Ouest
L'ouverture centrale de la porte du Midi est réservée à l'empereur, à l'entrée de l'impératrice lors de son mariage et à la sortie des trois lauréats du Concours impérial, tous les trois ans. Les dignitaires et fonctionnaires doivent descendre de leur monture ou de leur palanquin devant la porte du Midi et entrer à pied dans le palais. Cette porte est la dernière à avoir été construite dans la Cité interdite, car tous les matériaux de construction y ont transité. L'axe sud-nord de la ville de Pékin part de cette porte et s'étend sur 8 km au nord, jusqu'aux tours du Tambour et de la Cloche.
La porte du Midi, considérée comme le plus grand édifice monumental de la Cité interdite, dégage une impression de grandeur et de solidité. De sa terrasse nord, on peut voir toute la cour extérieure jusqu'à la porte de l'Harmonie suprême, située à 600 mètres de là. Une fois la porte du Midi franchie, on découvre les espaces et les bâtiments du Palais impérial, utilisés pour la vie officielle.
Porte du Midi
Les vastes espaces de la cour extérieure ne comportent pas d'arbres afin d'éviter tout bruit du vent ou gazouillis d'oiseaux qui pourraient perturber les cérémonies impériales. Une mince rivière artificielle, la Rivière des Eaux dorées, traverse la cour extérieure d'ouest en est. Cette rivière permet de faire circuler le Qi, l'énergie enfouie dans le sol, et d'évacuer les impuretés néfastes. Cinq ponts de marbre avec des balustrades sculptées de dragons et de nuages l‘enjambent, le pont central étant, comme il se doit, réservé à l'empereur.
Sculptures en bronze : le lion et la grue
À l'extrémité de la cour extérieure, la porte de l'Harmonie suprême, gardée par des lions en bronze, mène par un escalier de marbre blanc à une vaste esplanade de 30 000 m2, où se trouve le palais de l'Harmonie suprême, le plus imposant et le plus symbolique de tous les bâtiments de la Cité interdite. Cette esplanade a été immortalisée dans le film Le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci (1987).
Le palais de l’Harmonie suprême couvre une surface au sol de 2 300 m2. Sa toiture repose sur 72 colonnes. Sa triple terrasse de marbre est ornée de balustrades sculptées de dragons et de phénix, ainsi que de pilastres ouvragés et de statues d'animaux symboliques, tels que des grues (symbole de longévité) et des tortues (symbole d'immortalité). Il abrite la salle du Trône, considérée comme le cœur du monde terrestre : de son trône, l'empereur peut contempler ses vassaux tandis qu'ils doivent imaginer sa présence qui les domine de plus de dix mètres de hauteur.
Le palais abrite également tout un monde de dragons sculptés, emblèmes de l’empereur. L'historien norvégien Osvald Siren observe que « l'effet grandiose de cet édifice est dû en grande partie à ses substructions magnifiques, sa terrasse en marbre et à son aspect dégagé, avec le grand toit qui semble planer au-dessus des colonnades ouvertes. »
Les lions devant la porte du palais de l'Harmonie suprême
Souvenirs d'une dame de cour
Der Ling, dame de compagnie favorite de Cixi (entre 1903 et 1904), partage sa répulsion envers le Palais impérial de Pékin : « Il était si vieux et construit d’une si drôle de manière. Les cours étaient petites et vastes les vérandas. Pas d’électricité. On devait s’éclairer à la bougie, le matin pour s’habiller, comme au milieu de l’après-midi. Toutes les pièces étaient sombres. On ne pouvait apercevoir le ciel que depuis la cour, en regardant en l’air… Sa Majesté n’a jamais aimé demeurer à la Cité interdite. Je n’en suis pas surprise, tant je la détestais également. » Elle se réjouit quand Cixi décide de retourner au Yihe yuan.
L'impératrice douairière Cixi photographiée en 1902 devant le Palais impérial, Yu Xunling

La Cité interdite meurtrie et délaissée

Il n’est guère possible d’évoquer la Cité interdite sans convoquer l'influence croissante des eunuques, les « termites du palais » selon l’expression de Louis Le Comte, auteur d’un Jésuite à Pékin : « Pendant toute la longue histoire de la Chine, ou presque, la structure a été affectée par les termites du palais, c’est-à-dire les eunuques. Cela ne veut pas dire que tous les eunuques du palais étaient malfaisants. Cependant, un système qui repose sur la cupidité, la duplicité, la soif du pouvoir, nourri par les racines repoussantes de la corruption, produit nécessairement des scélérats, ou au moins des gens peu recommandables. »
Les derniers empereurs Ming leur ayant abandonné la réalité du pouvoir, il est devenu évident au début du XVIIe siècle qu'ils avaient perdu le « mandat du Ciel ». Le 25 avril 1644, traqué jusque dans son palais par des rebelles, l’empereur Chongzhen (1628-1644) n'a d'autre choix que de se pendre. Pékin est alors incendiée par le nouveau maître de la ville Li Zicheng et plusieurs pavillons de la Cité interdite sont la proie des flammes.
Là-dessus, empire tombe aux mains d'une nouvelle dynastie fondée par les redoutables barbares du nord, les Mandchous, pénètrent dans la capitale et s'emparent du pouvoir. Leur chef fonde la nouvelle dynastie des Qing et s'installe dans la Cité interdite. Après lui, les grands empereurs mandchous, ces « trois despotes éclairés », selon l’historien Jacques Gernet, Kangxi (1662-1722), Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1795) vont s'employer à la restaurer et à compléter en ayant soin de respecter la configuration souhaitée par Yongle. Ils sont les seconds fondateurs de la Cité pourpre interdite.
Ainsi la Cité interdite a-t-elle pu conserver son aspect général du XVe siècle jusqu’à nos jours même si pas un bâtiment, palais ou pavillon, n’est d’origine, tout de bois qu’ils sont construits.
Hubert Vos, L'impératrice douairière Cixi, 1905, musée d'Art de Harvard
Mais l’inconfort du Palais impérial, glacial en hiver, étouffant en été, et la lourdeur du protocole ont incité beaucoup d'empereurs à la déserter au moins à titre temporaire, pour s’établir dans des « résidences secondaires » proches de Pékin, agrémentées de parcs et de jardins, tel le Yuanming yuan, l’ancien palais d’Été, au nord-ouest de la capitale. Ou encore l’autre palais d’Été, celui de Chengde, en Mandchourie, de l’autre côté de la grande muraille. Au XVIIIe siècle, Kangxi, Yongzheng et Qianlong y passent le plus clair de leur temps.
Il en va de même de l’impératrice Cixi à la fin du XIXe siècle. L’impératrice douairière a dans un premier temps vécu au Chuxiu Gong, le Palais des Élégances accumulées. C’est là qu’elle a donné naissance au futur empereur Tongzhi, alors qu’elle n'était encore que la concubine de l’empereur. Ce pavillon figure parmi les six palais de l’Ouest, dans la partie privée de la Cité interdite. Cixi n’a jamais caché l’aversion qu’elle éprouvait pour ce lieu et en a toujours voulu aux envahisseurs occidentaux d’avoir détruit son cher Yuanming yuan, lors de la seconde guerre de l’Opium, en 1861. Dans les années 1880, elle a fait reconstruire pour y habiter - avec les fonds destinés à la marine - le Yihe yuan, le nouveau palais d’Été, que les touristes visitent aujourd’hui.

Pierre Loti dans la Cité abandonnée
Pierre Loti, officier de marine et romancier, participe à l'expédition occidentale qui va réprimer la révolte des Boxers en 1901. Dans Les derniers jours de Pékin, un livre paru l'année même de cette révolte, il exprime sa désolation devant la Cité interdite, abandonnée par la Cour : « Qui donc habitait là, séquestré derrière tant de murs, tant de murs plus effroyables mille fois que ceux de toutes nos prisons d’Occident ? Qui pouvait-il bien être, l’homme qui dormait dans ce lit, sous ces soies d’un bleuâtre nocturne, et, qui, pendant ses rêveries, à la tombée des soirs, ou bien à l’aube des jours glacés d’hiver pendant l’oppression de ses réveils, contemplait ces pensifs petits bouquets sous globe, rangés en symétrie sur les coffres noirs ?… C’était lui, l’invisible empereur fils du Ciel, l’étiolé et l’enfantin, dont l’empire est plus vaste que notre Europe, et qui règne comme un vague fantôme sur quatre ou cinq cents millions de sujets. […] Cet inviolable palais, d’une lieue de tour, qu’on n’avait jamais vu, dont on ne pouvait rien savoir, rien deviner, réservait aux Européens, qui viennent d’y entrer pour la première fois, la surprise d’un délabrement funèbre et d’un silence de nécropole. Il n’allait jamais par là, le pâle empereur. Non, ce qui lui seyait à lui, c’était le quartier des jardinets et des préaux sans vue, le quartier mièvre par où les eunuques regrettaient de nous avoir fait passer. Et, c’était, dans un renfoncement craintif, le lit-alcôve, aux rideaux bleu-nuit »
La Cité interdite aujourd'hui
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2023.11.09 20:03 miarrial Transition énergétique : au Congo, l’enfer des creuseurs de cobalt

Transition énergétique : au Congo, l’enfer des creuseurs de cobalt
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Depuis 2010, la demande mondiale de cobalt a triplé. Et selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) elle pourrait encore être multipliée par 20 d’ici 2040. Ce minerai, qualifié de "stratégique", est indispensable pour soutenir la transition énergétique. Il faut 10 kg de cobalt pour fabriquer une batterie de voiture électrique. Il est également un des composants essentiels des installations de stockage des énergies renouvelables, éolienne et solaire.
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Plus de 60% des réserves mondiales de ce minerai se trouvent dans le sous-sol de la République démocratique du Congo. Et particulièrement dans la province de Lualaba, aux alentours de la ville de Kolwezi, la "capitale mondiale du cobalt". Un statut dont la population ne bénéficie pas vraiment.

25% du cobalt provient des creuseurs artisanaux

Les grandes entreprises minières actives autour de Kolwezi offrent peu d’emplois aux travailleurs locaux. Et elles se barricadent derrière des murs d’enceinte coiffés de barbelés pour tenir la population à l’écart des gigantesques gisements de leurs concessions. Ceux qui tentent d’y pénétrer essuient régulièrement les tirs des hommes en armes qui protègent les lieux. Ces industries minières, majoritairement chinoises, charrient près de 75% du cobalt qui circule sur le marché mondial. Le quart restant provient de ceux que l’on appelle les "creuseurs artisanaux".
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C’est effrayant de descendre dans ces galeries
Rama, 21 ans, est l’un d’entre eux. Son travail consiste à se faufiler dans de petites galeries creusées à la pelle jusqu’à 30 mètres de profondeur pour en extraire le minerai avec des outils rudimentaires. La sécurité est précaire et les effondrements sont fréquents. " C’est effrayant là en bas, nous explique-t-il. C’est dangereux mais on n’a pas le choix. Nous ne sommes pas nés dans des familles riches, alors on doit bien faire ce métier. Ici, il n’y a rien d’autre à faire. "
Bien que le sous-sol de Kolwezi regorge de richesse, la population manque de tout. D’emploi, d’eau, d’électricité, d’infrastructures de santé. C’est ce qui pousse ici des dizaines de milliers de creuseurs à tenter leur chance dans ces galeries étroites pour en extraire leur part du gâteau. La ville de Kolwezi est ainsi éventrée par des milliers de trous creusés à la force du poignet dans des conditions de sécurité précaires.

Populations délocalisées de force

"Il y a quelques années, des habitants du quartier de Kasulo ont trouvé du cobalt alors qu’ils creusaient le sous-sol de leur parcelle pour en faire des latrines, explique Frédéric Malu de l’ONG Sud Congo, partenaire du CNCD/11.11.11. Ça a généré un engouement dans le quartier et tout le monde s’est mis à creuser de façon anarchique. Il y a eu des effondrements qui ont fait plusieurs victimes". Depuis lors, les autorités ont exigé l’évacuation des lieux et les habitants ont été délocalisés de force. Ils ont reçu des compensations mais pas toujours de quoi leur permettre de se reloger dans des conditions acceptables.
Aujourd’hui, seuls les creuseurs sont autorisés sur le site de Kasulo qui est devenu une zone d’exploitation artisanale du cobalt tolérée par les autorités. Mais avant d’extraire le cobalt, ils doivent creuser pendant plusieurs mois pour atteindre la couche minérale, qui se trouve souvent à plus de 20 mètres de profondeur. Un travail épuisant qui ne rapporte rien. Ce n’est qu’en atteignant les entrailles de la terre que les creuseurs commencent à tirer des bénéfices de leurs efforts. Mais malheureusement pour eux, le prix du cobalt a sensiblement baissé sur le marché mondial ces dernières années.

Le cobalt, ce n’est pas comme le maïs. Vous ne pouvez pas le manger, vous êtes obligés de le vendre
" 100 kg de cobalt rapportent approximativement 25 dollars, explique Delphin Mukende, chef de site de Kasulo pour le compte du Service d’Assistance et d’Encadrement de l’Exploitation Minière à Petite Echelle (SAEMAPE) un organisme qui dépend du ministère congolais des mines. Mais cette somme est répartie entre les creuseurs qui travaillent par groupes de 5 à 10 personnes. Ils ne gagnent donc pas grand-chose à l’arrivée. Mais que voulez-vous ? Ils sont bien obligés de vendre leur production au prix qu’on leur propose. Le cobalt, ce n’est pas comme le maïs. Vous ne pouvez pas le manger, vous êtes obligés de le vendre. "

Domination chinoise sur le marché du cobalt

La Chine assure près de 60% du raffinage mondial de cobalt. Elle a multiplié les investissements dans les mines congolaises ces dernières années au point de contrôler totalement le marché aujourd’hui. Cette omniprésence des investisseurs chinois dans le secteur s’observe de façon flagrante à Kolwezi. Ce sont notamment eux qui contrôlent les centres de négoce installés à l’entrée de la ville. Les seuls lieux où les creuseurs artisanaux peuvent échanger le cobalt qu’ils remontent des galeries.
"Officiellement, seuls les Congolais peuvent ouvrir un centre de négoce, explique Frédéric Malu de l’ONG Sud Congo. Mais les Congolais n’ont pas les capitaux pour se lancer dans cette activité. Alors, certains acceptent de participer à des montages dans lesquels ils se font passer pour des patrons congolais qui engagent des employés étrangers. Mais dans la pratique, c’est évidemment l’inverse".

Machines truquées dans les centres de négoce

Ce type de montage permet aux hommes d’affaires chinois d’exercer un quasi-monopole sur les centres de négoce. Où ils peuvent ensuite établir leurs propres termes de l’échange. "Lorsque les creuseurs arrivent avec leurs sacs de cobalt, ils doivent d’abord peser leur production et en faire examiner la teneur en minerai, poursuit Frédéric Malu. Mais tous les creuseurs se plaignent que les machines utilisées par les négociants sont truquées pour en faire baisser le poids et la teneur."
"Le Congo est béni en sol et en sous-sol, rappelle Yannick, un creuseur de 25 ans, que nous rencontrons au centre de négoce. Mais la population souffre. J’ai honte de vous dire ce que je gagne avec ce travail. A peine 100.000 Francs congolais (35€), pour deux semaines de travail. 200.000 Francs par mois (70€). Je ne veux pas terminer ma vie comme ça. Je suis gradué en relations internationales. J’ai dû arrêter mes études en première licence par manque de moyens. Le problème c’est qu’il n’y a pas de travail dans ce pays. C’est la seule raison pour laquelle on perd son temps à faire ça. "

Le Réseau Sud-Congo défend les creuseurs

Face à l’exploitation dont sont victimes les creuseurs, la société civile congolaise s’est organisée. Elle a fondé le Réseau Sud-Congo qui est soutenu par son partenaire belge du Centre National de Coopération au Développement (CNCD/11.11.11). Ensemble, ils défendent les droits des creuseurs artisanaux en portant plainte lorsque les sociétés minières et les autorités congolaises ne respectent pas les normes sociales et environnementales en vigueur dans le secteur.
"La société civile congolaise, rassemblée au sien du Réseau Sud Congo, a obtenu des avancées lors de la réforme du code minier en 2018, explique Arnaud Zacharie, Secrétaire général du CNCD/11.11.11. Ce nouveau code prévoit que 50% des redevances reviennent à l’État central, 25% à la province et 15% aux entités locales pour y investir dans des écoles et des centres de santé notamment. Les 10% restants sont versés à un fonds de réserve qui est supposé bénéficier aux générations futures."

Devoir de vigilance

La réforme du code minier a marqué une première victoire pour la société civile congolaise et pour les creuseurs. Mais la vigilance reste de mise. "Il faut garantir une traçabilité des minerais comme le cuivre et le cobalt, qui sont nécessaires à la transition énergétique, pour permettre aux consommateurs et aux importateurs des technologies vertes de s’assurer que les minerais sont extraits dans le respect des droits humains et de l’environnement, rappelle le Secrétaire général du CNCD/11.11.11.
Un décret qui va dans ce sens a été déposé à l’ONU il y a près de 10 ans. Jusqu’ici ni les Etats-Unis ni l’Union européenne ne participaient aux négociations. Mais l’UE va obtenir un mandat pour traiter le sujet à l’ONU et pourrait peser de son poids pour obtenir des avancées." Des avancées dont pourraient bénéficier les millions de creuseurs artisanaux congolais qui extraient les matières premières essentielles à la transition énergétique, comme le cuivre et le cobalt.

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2023.10.29 02:24 elsiesolar Resto pour Noël/Jour de l'an

Hello,
Ma famille est ben ben ptite (mes parents, ma soeur et moi, that's it) et on a l'habitude d'aller dans un resto du quartier chinois le 25 décembre (un des seuls restos ouverts le 25) et le 1er, on allait dans un resto français mais là c'est fermé! Des suggestions de restos ouverts pour varier un peu à MTL/Laval/Rive-sud?
C'est un peu lourd le temps des fêtes chez nous donc j'aimerais bien faire changement un peu. Genre initier mes parents au korean bbq ou quelque chose, miam!
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