2024.02.18 15:03 SergiyIlluk Will we ever see any news in the media on “Putin is being accused of rape”?
2023.05.26 16:22 miarrial Le groupe Castel, géant français de la boisson, soupçonné d’avoir financé des milices en CENTRAFRIQUE, visé par une enquête du parquet antiterroriste
Lien submitted by miarrial to francophonie [link] [comments] Le géant français du vin et de la bière, propriétaire notamment de la chaîne de magasin Nicolas, est visé par une enquête du parquet antiterroriste, selon les informations de la cellule investigation de Radio France ce vendredi. Une ONG le soupçonne d’avoir financé des milices armées en Centrafrique pour poursuivre ses activités dans le pays. Le groupe du milliardaire Pierre Castel, géant français du vin et de la bière, est soupçonné d'avoir financé des milices armées pendant la guerre civile en Centrafrique Des cannes à sucre se dressent à perte de vue. Dans ce paysage paisible, la vie ne semble rythmée que par le bruit de la coupe. C’est la saison de la récolte. Des centaines d’hommes s’affairent depuis l’aube au milieu de 5 000 hectares de plantations. Nous sommes à Ngakobo, une zone reculée de la Centrafrique, à 400 kilomètres à l’est de la capitale, Bangui. "C’est une petite ville atypique, à laquelle on accède après des heures de piste, raconte une humanitaire française qui a arpenté la région. On voit des champs à perte de vue et une usine juste à côté." Cette usine, c’est la sucrerie Sucaf RCA, la plus grande du pays. Elle appartient à la société française Somdiaa, elle-même filiale du géant industriel français Castel. L’usine Sucaf RCA, rattachée au groupe Castel, est implantée à Ngakobo, à environ 400km de la capitale centrafricaine À sa tête, l’homme d’affaires Pierre Castel a obtenu le monopole du sucre en Centrafrique il y a 20 ans. Une position dominante acquise avec l’aide de l’ancien président François Bozizé. Le milliardaire français, aujourd’hui 10e fortune française âgé de 96 ans, n’a jamais caché sa proximité avec les chefs d’États africains. "Je les connais tous. Ça aide, déclarait-il dans le magazine Challenges en juillet 2014. Les Africains sont reconnaissants quand vous les soutenez. Aucun ne m’a trompé." >> ENQUETE. Paradis fiscaux : la face cachée de l’empire Castel, rattrapé par le fisc suisse Aujourd’hui, le groupe de Pierre Castel est pointé du doigt par une ONG américaine, The Sentry, une organisation cofondée par l’acteur George Clooney. Elle lui reproche dans un rapport d’avoir versé de l’argent à des milices rebelles pour préserver ses intérêts économiques sur place. Des accusations que le groupe Castel réfute. Mais en France, le parquet national antiterroriste s’est saisi de l’affaire et a ouvert une enquête préliminaire pour des soupçons de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. En cause : des faits qui ont eu lieu il y a une dizaine d’années. En 2012, la situation politique se dégrade considérablement en Centrafrique. Une coalition de milices armées, la "Seleka", est décidée à chasser le président Bozizé du pouvoir. Un peu partout, des affrontements éclatent entre ces rebelles et les "anti-balaka", qui se présentent eux comme des groupes d’auto-défense dans les villages. Le conflit est interethnique. La Seleka est composée essentiellement de musulmans – minoritaires dans le pays –, tandis que les anti-balaka sont pour la plupart chrétiens. La localité de Ngakobo, où se trouvent les plantations de Castel, n’échappe pas à la flambée de violences. Au mois de décembre, des hommes de la Seleka attaquent la sucrerie. Deux personnes sont tuées et neuf autres blessées. À Paris, au siège de la société Somdiaa, la décision est prise de fermer l’usine Sucaf. Ngakobo est touché par les violences de guerre civile, mais l’usine Sucaf rouvre ses portes alors que les exactions continuent Début 2014, malgré l’insécurité qui règne encore, l’entreprise estime cependant que les conditions sont réunies pour reprendre son activité, soit à peine un an après la décision de fermeture. "Nous rouvrons le site, mais nous le faisons sous la protection de l’armée et dans le cadre d’un contrôle qui remonte jusqu’à l’ambassade, explique Pierre-Olivier Sur, l’avocat d’Alexandre Vilgrain, PDG de Somdiaa à l’époque. Une fois le site rouvert, pas moins d’une vingtaine d’ONG se succèdent sur place. Tout s’est passé sous le contrôle de ces ONG et sous la protection militaire internationale." Les ONG que nous avons contactées nous ont pourtant répondu avoir passé très peu de temps dans la ville de Ngakobo. Quant aux soldats de la Minusca – la mission des Nations unies pour le retour de la paix en Centrafrique –, ils ne se sont pas révélé d’une grande efficacité pour faire cesser les conflits entre groupes armés. "J’ai vu les soldats de la Minusca à Ngakobo, raconte l’une des rares humanitaires françaises à être restée plusieurs jours dans le village. Hélas, comme ce fut trop souvent le cas en Centrafrique, leur action et leur intervention étaient toujours trop timides. Les soldats restaient le plus souvent calfeutrés dans leur camp et n’empêchaient en rien les groupes armés d’évoluer librement." Soupçons d’accord financierAttaques puis représailles, assassinats, vols… La population de Ngakobo vit dans la terreur. L’une des plus puissantes milices de la Seleka, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), contrôle désormais la province d’Ouaka. Ses hommes armés prennent leurs quartiers à Ngakobo. Certains s’installent dans les locaux gérés par la Sucaf. Le chef de l’UPC, Ali Darassa - aujourd’hui soupçonné de crimes de masse par l’ONU - devient un interlocuteur presque naturel de la diplomatie française et des dirigeants de la filiale du groupe Castel.Des milices armées prennent le pouvoir dans la région où est implantée l’usine Sucaf, et certains s’installent même dans les locaux de l’entreprise Mais pour l’ONG The Sentry, Ali Darassa n’a pas été qu’un simple "interlocuteur". L’organisation, qui affirme se baser sur de multiples témoignages et sur des rapports de sécurité internes à l’entreprise, soutient qu’un accord financier tacite aurait été passé entre la Sucaf et les rebelles de l’UPC, afin que ceux-ci assurent la sécurité du site. Ali Darassa et son adjoint auraient ainsi pu percevoir en cinq ans 258 000 euros en espèces, selon The Sentry. Un rapport de sécurité interne à la société du groupe Castel, auquel nous avons eu accès, laisse en effet apparaître que l’UPC aurait réclamé de l’argent pour sécuriser le site de la Sucaf. Dans ce document daté du 21 janvier 2019, l’auteur écrit : "Réception dans mon bureau du commandant adjoint des Seleka qui réclame des droits d’alimentation à la Sucaf. C’est plus ou moins des menaces voilées. Ils demandent à ce que la direction leur donne une prime hebdomadaire pour la sécurisation." Ces accusations sont jugées fantaisistes et infondées par le groupe Castel, qui a diligenté un audit interne. "Après un travail approfondi pendant près de huit mois (...), aucune trace d’un quelconque accord entre la direction du site et tel ou tel groupe armé pour continuer à opérer n’a été identifiée", affirme l’avocat français du groupe, Bruno Quentin. Un racket "consenti"Des représentants du groupe reconnaissent toutefois avoir cédé à une forme de racket de la part des groupes armés. Comme un peu partout dans le pays, la milice issue de la Seleka avait installé des barrières de péage autour de la ville de Ngakobo. "Il y avait des checkpoints de l’UPC qui délimitaient l’entrée de la ville. À celui par lequel nous étions passés, j’avais vu deux enfants, qui n'avaient pas plus de 12 ans, avec leur kalachnikov au bras, raconte un humanitaire français. Dans ces zones non contrôlées par le gouvernement, aucune marchandise ne pouvait circuler sans qu’une taxe ne soit payée aux groupes armés."La milice issue de la Seleka avait installé des checkpoints et ne laissait passer que les véhicules qui leur payaient une taxe Les camions qui transportaient le sucre du groupe Castel devaient donc rémunérer les miliciens s’ils voulaient entrer ou sortir du site. Dans un document interne à l’entreprise que nous avons consulté, un employé de l’usine de Ngakobo écrit le 16 mai 2017 : "Ali Darassa et son état-major ont instauré une taxe de douane de 150 000 francs CFA [environ 230 euros] par camion qui transporte le sucre de Ngakobo à Bangui. La taxe doit être payée à la sortie du site." Le racket aurait duré plusieurs années. Un autre document daté de novembre 2020 stipule que "de nouvelles taxes ont été imposées par les Seleka pour le transport de sucre. Ils réclament 80 000 francs CFA par camion. Si le camion ne charge pas le jour même, il doit payer 40 000 francs supplémentaires", est-il écrit. Les transporteurs de la Sucaf payaient-ils l’UPC à chacun de leur passage ? "Je le crois, répond Pierre-Olivier Sur, l’avocat de l’ancien PDG de Somdiaa, dont la Sucaf est une filiale. C'est remonté, mais de façon très partielle, comme si c'était une chose obligée, normale, habituelle et absolument consentie de tous, y compris de l'ambassade de France." La diplomatie française a refusé de répondre aux questions de la cellule investigation de Radio France sur ce point, "une enquête pénale (étant) en cours". Mais, toujours selon l’ONG The Sentry, le "deal’" supposé entre la Sucaf et l’UPC serait allé plus loin. Des miliciens de l’UPC auraient été chargés de saisir du sucre importé du Soudan qui devait être commercialisé illégalement en Centrafrique. Ce sucre aurait ensuite été reconditionné dans des sacs estampillés "Sucaf" à Ngakobo. The Sentry soutient qu’une commission prélevée sur la revente de ce sucre aurait été attribuée aux rebelles de l’UPC. "D'après les investigations menées, la revente de sucre de contrebande par Sucaf représente un million d'euros rien que pour l’année 2015, avance Clémence Witt, l’avocate française de l’ONG. On sait aussi par des témoignages que le pourcentage reversé aux groupes armés pouvait atteindre 50 %." Une fois encore, le groupe Castel nie en bloc. Un marché aurait été passé entre les miliciens de l’UPC et l’usine Sucaf. Plusieurs centaines de milliers d’euros auraient pu être remis aux miliciens Au total, quelques milliers de dollars ont pu être versés aux rebelles, mais "du bout des doigts", insiste pour sa part l’avocat Pierre-Olivier Sur. Cette affaire n’est, selon lui, pas comparable à celle qui vise le cimentier Lafarge, soupçonné d’avoir versé des millions de dollars à des membres de l’organisation terroriste Daech pour poursuivre son activité en Syrie (réécouter l'enquête de Benoît Collombat et Elodie Guéguen sur Lafarge en Syrie). "On n'a pas franchi la ligne jaune. On est bien en deçà, insiste Me Sur. Il n'y a surtout aucun lien de causalité entre cet argent qu'on distribue de façon minimaliste et les exactions qu'on pourrait qualifier de crimes contre l'humanité, s'il y en a eu." Pour l’ancien patron de la Somdiaa, les sommes qui auraient pu être versées aux milices rebelles seraient donc dérisoires. Cet argent a cependant pu servir à alimenter le conflit armé dans ce pays qui est l’un des plus pauvres du monde. "On n'a pas affaire à des sommes extrêmement importantes, mais quand on voit le prix d'une kalachnikov sur le marché informel centrafricain, avec quelques milliers de dollars, on peut en acheter un certain nombre, explique Benoît Lallau, enseignant-chercheur à Sciences Po Lille, spécialiste des conflits. Et ça peut évidemment peser sur une dynamique locale de guerre." "Ils lui ont tiré dessus à bout portant"À partir d’octobre 2013, dans la province d’Ouaka, l’État ne contrôle plus rien. Le général de l’UPC, Ali Darassa, est désigné préfet militaire. Dès lors, il se sent chez lui partout. Il n’hésite pas à se rendre à Ngakobo dans des locaux gérés par la Sucaf pour passer la nuit ou profiter du réseau wifi de l’usine. Lorsqu’il débarque dans le village, il est escorté par des dizaines d’hommes en treillis, dans des pick-ups équipés de lance-roquettes ou de mitrailleuses. La population semble terrorisée par ces miliciens, si l'on en croit ce document de la Sucaf auquel nous avons eu accès : "Le 14 décembre 2020, les élèves de l’école primaire de la Sucaf ont débrayé suite à l’arrivée d’Ali Darassa. Le nombre de Seleka qui a investi la cour de l’école a effrayé les enfants qui sont tous sortis des classes en courant. C’est la panique généralisée."Pendant plusieurs années, les événements tragiques seront quasi quotidiens. Le 7 février 2015, l’usine est attaquée à la roquette. Trois personnes qui travaillaient à l’étage de la cristallisation sont blessées et évacuées à l’hôpital. Quelques heures plus tard, ce même jour, un soudeur de la Sucaf est tué par des hommes d’Ali Darassa. "Ils lui ont tiré dessus à bout portant", peut-on lire dans un rapport sécuritaire de l’usine centrafricaine. Un autre compte-rendu mentionne une "débandade au village", le 8 juillet 2016, suite à l’"assassinat de M.Y. de retour des parcelles où il coupait les cannes". La milice de l’UPC terrorise, assassine et vole les habitants de Ngakobo et plusieurs employés de l’usine Sucaf sont assassinés Dans ces conditions, la société Somdiaa n’a-t-elle pas mis des salariés en danger ? Elle employait dans ses plantations de nombreux anti-balaka, ennemis jurés de l’UPC. "Le bilan coûts-avantages a été réfléchi, répond l’avocat Pierre-Olivier Sur. Est-ce qu'on va fermer le site de réfugiés [Ngakobo abritait un site de déplacés près du village ouvrier] ? Est-ce qu'on va virer les 1 200 personnes ? Est-ce qu'on va laisser plus de 10 000 personnes sans école, sans hôpitaux, sans maternité ?" Pour Me Sur, c’est d’abord un choix "humanitaire" qui a été fait en maintenant l’usine ouverte pendant la guerre. Un massacre dans un camp de réfugiésPrécisons que l’enquête de la justice française ne porte pas sur une éventuelle mise en danger du personnel de la Sucaf. Mais les gendarmes de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH) vont se pencher sur une autre accusation portée par The Sentry : une possible aide matérielle et logistique aux milices armées. Des passages de rapports sécuritaires rédigés dans l’usine pendant la guerre civile peuvent en effet laisser penser que le chef de l’UPC venait régulièrement demander de petits "services" aux employés ou cadres de la Sucaf.Le chef des miliciens de l'UPC, Ali Darassa, se rendait régulièrement à l’usine Sucaf pour réclamer des “services” xtraits :
La Sucaf a rendu des services à la milice d’Ali Darassa (dépannage, réparation, pleins de carburant) qui commettait des exactions dans la région De son côté, le groupe Castel dénonce une nouvelle fois des accusations à charge et non corroborées. Pour la justice, les soupçons de complicité par fourniture de moyens sont assez difficiles à étayer en règle générale, précise-t-on par ailleurs du côté des enquêteurs. "Il faut qu'il y ait un élément moral, c'est-à-dire qu'il y ait connaissance de l'emploi et des moyens fournis pour commettre éventuellement des exactions, explique le général Jean-Philippe Reiland, chef de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité. Ce sont des dossiers très compliqués où il faut que l’on fasse la démonstration de la responsabilité de l'entreprise - ou de ses dirigeants - dans les faits reprochés." Reste cette question : pourquoi alors, après de telles exactions, continuer d’accueillir Ali Darassa dans l’enceinte de l’usine Sucaf ? La nouvelle du massacre d’Alindao s’est, en effet, répandue très vite. Quelques heures plus tard, un employé de la Sucaf le mentionne dans son rapport qui sera transmis au siège de la maison-mère Somdiaa, à Paris. "Cet homme avait tenté de prendre le pouvoir par la force, rétorque l’avocat d’Alexandre Vilgrain, l’ancien patron de la Somdiaa. On le soupçonnait de tout ce qu'on peut imaginer dans ce genre de situation, Mais il avait institutionnellement installé son autorité et son pouvoir. Quand il arrive, on lui ouvre les portes. Il est le préfet. Que vouliez-vous faire ?", lance Me Pierre-Olivier Sur. "Il fallait se retirer"Sans évoquer précisément le cas du groupe Castel et de ses filiales, le patron de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité met en garde les dirigeants d’entreprises. Maintenir une activité économique en zone de guerre expose les sociétés à un risque pour leur réputation et sur le plan pénal. L’avocate française de The Sentry estime pour sa part que Castel aurait dû cesser ses activités dès le début de la guerre. "L'immense majorité des partenaires économiques et des sociétés qui interviennent dans des zones de guerre, dès lors qu'un conflit est initié ou qu’une situation sécuritaire est dégradée, se retire, affirme Me Clémence Witt. Or, là [dans le cas de la Sucaf en Centrafrique], la période temporelle est particulièrement problématique. Les faits qui sont dénoncés dans ce rapport vont de fin 2014 à début 2021, poursuit-elle. On est sur six années pleines et entières de soutien à un groupe qui commet des atrocités. La prudence, la mesure et le droit auraient réclamé un retrait."Pendant six ans, la Sucaf a maintenu son activité et a soutenu une milice qui a commis des atrocités terribles dans la région Ce retrait interviendra finalement, en juin 2022, par la liquidation de la société Sucaf sur décision du conseil d’administration de la Somdiaa. "Force a été de constater que la situation en Centrafrique dans les zones où Sucaf RCA opérait s’est complexifiée de jour en jour, rendant presque impossible la conduite de l’activité, et sans perspective d’améliorations", justifie dans un mail, Bruno Quentin, l’avocat français du groupe Castel. Les Russes aux commandesAujourd’hui, la situation à Ngakobo, comme dans le reste de la Centrafrique, reste extrêmement chaotique. Les miliciens russes du groupe paramilitaire Wagner ont fait main basse sur l’essentiel des ressources du pays. Ils mènent aussi une campagne visant à déstabiliser les intérêts français et notamment l’activité bière du groupe Castel. Ainsi, Wagner est soupçonné d’être derrière un incendie criminel qui a ravagé en mars 2023 les entrepôts de bière du groupe dans la capitale, Bangui.Dans ce contexte, le parquet antiterroriste aura certainement du mal à enquêter. "La Centrafrique est aujourd'hui dans une alliance très forte avec Moscou. La coopération avec la justice française est difficile à imaginer, juge Mathieu Olivier, journaliste à Jeune Afrique. Dans un pays qui est toujours en guerre civile, et où la France n'a pas vraiment une image extraordinaire en ce moment, ce sera très compliqué de mener des investigations sur place." De son côté, l’ONG The Sentry, qui a déjà fourni de nombreux documents aux enquêteurs, précise que plusieurs témoins qui lui ont permis de rédiger son rapport, seraient prêts à témoigner auprès de la justice française. Alerter la cellule investigation de Radio France : pour transmettre une information à la cellule investigation de Radio France de manière anonyme et sécurisée, vous pouvez désormais cliquer sur alerter.radiofrance.fr |
2022.08.12 00:51 Beautiful_Cycle6845 No Idea whats crashing my game atm. [FO4]
2019.02.27 23:14 CorellianDawn Need Some Help on a Massive Professional Build
2017.10.26 09:15 BTC2018 Why I Am Holding WaltonChain (WTC)
What Waltonchain has done is taken the RFID technology to the next level by combining it with blockchain technology.. (See below)
- RFID chips can store much more information than bar codes.
- RFID chips are a read/write technology, so more information can be added to them as needed.
- RFID chips don’t require line-of-sight proximity (i.e., the information they store can be read even when products are still encased in boxes or crates).
- RFID chips are more robust (i.e., not subject to problems caused by tearing, creasing, or alteration) than bar coding.
- RFID chips can enable the tracking of individual pieces of merchandise.
Technical advantages of Waltonchain RFID tags.
- A dissymmetric encryption and decryption module is integrated into the tag chip of this project, bringing out safer tag communication.
- A dedicated storage space is integrated into the tag chip of this project for the storage of hash value of tag status and key information, which makes the tag content truly tamper-resistant;
- The tag chip of this project adopts the low voltage and low power consumption design, and applies advanced technology; though with an increased size of design, its power consumption is lower than that of traditional design;
- The anti-collision logic is added to the design scheme of the tag chip of this project. As a result, the collision probability is lower, and the probability of skipping - reading is significantly reduced.
Example of RFID in the real world
- High security;
- It is possible to truly trace back to its source;
- It is possible to achieve the anti-counterfeiting goal;
- Realize the decentralization with less demanding requirements for credence;
- Reduce labor costs.
Rather than simply identifying an item as a box of Cheerios (as bar codes do), an RFID chip can uniquely identify a particular box of Cheerios and enable it to be tracked all the way through the sales chain, from the warehouse to a consumer’s shopping cart. This level of uniqueness in tracking can, for example, aid in the removal of expired merchandise from store shelves or assist in locating items designated as part of a product recall. - SnopesWaltonchain's 4-phase development plan.
Walton team has formulated a 4-phase development plan, starting from infrastructure platform establishment to gradually incorporating retail, logistics and product manufacturing, and to finally achieving the full coverage of business ecosystem.Basically Walton works with retail, logistics, and product manufacturing to improve efficiency on all fronts. The entire process from manufacturing all the way to delivery can be assisted and improved with Waltonchain. Waltonchain achieves this by developing state of the art tamper-resistant RFID (Radio Frequency Identification) chips with storage and encryption capabilities. Waltonchains RFID chips can be applied to any tangible item allowing traceability and improved security throughout its journey.
The team has developed the clothing system integration scheme based on RFID. The system has been implemented in Tries, SMEN and Kaltendin. The condition of widely application and promotion has been met. The team starts to research and develop the RFID beacon chip with proprietary intellectual property rights.Phase 2
The RFID chips will be mass-produced and used in clothing, retail and logistics. This includes store pickup, pricing, order placing, packing and storage, sorting and distribution, store management, dispatching, customer signature, customer assessment and feedback.Phase 3
Manufacturers will achieve traceable intelligent packaging. The entire processes will be covered, including material purchasing, production, assembly operation, packaging and inventory management. The quality of the materials can be verified and tracked to the source easily. Counterfeit goods can be eliminated to ensure customer interests.Phase 4
In the future, all assets can be registered in Waltonchain and problems in asset ownership and traceability will be resolved.
How much money has gone into R&D so far? Will we see pictures of the hardware anytime soon?
So far between Silicon, Dr. Kim's Lab, and Waltonchain China and Waltonchain Korea, we have approximately spent $8million dollars in R&D alone. Walton chain RFID system prototype has been fabricated and the photos will be shown next month.
Does the Walton team currently hold, or have plans to file for, any patents that directly related to the RFID tag IC it has plans to produce?
Walton team has written and submitted at least four RFID-related patents. our senior advisor Dr. Kim owns 10s of patents, our affiliate Silicon owns many patents as well. (As you can see form CEO Mo Bing’s introduction video). All of the above patents should be and will be readily available for our use to product Waltonchain’s IP advantages over our potential competitors.
If at some point in the future other companies want to use RFID chips using technology created by WaltonChain, will they pay royalties to WaltonChain for technology patented by WaltonChain members?
Yes.
What would be an example or scenario, of a RFID chip applying to the average person daily life? Maybe even if they are not aware of their tech surroundings
Many, e.g. supermarket merchandise inventory, RFID anti-theft system of clothing store and so on. You can pretty much think that we would almost work in any scenario with tangible products. But our focus is firstly to break through the clothing industry right now. Think about Walmart or Target and Costco, and then think about their suppliers, the businesses that supply to these large retailers. They can all be our clients.
Have you tested your RFID tech with any company outside of the clothing industry?
Yes, we also test in retail stores and warehouses.
Why choose the application of garment industry as the breakthrough point in Phase 1.0 of this project?
*The RFID tag has achieved the management of item level in the application of garment industry. Hence, the number of usage is enormous. Large amounts of experimental data can be obtained easily in the development and early application of the chip, as a result of which the chip and system technologies will mature quickly ;
*Many core members of the team have years of industry experience in the field of garment, and they are also familiar with the garment industry, the application of RFID intelligent system, and the promotion of software informationization products and other areas. With abundant resources of customer channels, the upfront cost of customer development is low. Therefore, it is possible to enter the market rapidly and to build up customer base in early days.
Does WaltonChain has its own blockchain?
Waltonchain is a self-developed public blockchain, and the wallet is expected to be online at the end of October. For now, WTC is an ERC20 token but when the Genesis block has been mined the token based on Ethereum will be replaced by the actual Walton Coin with the exchange rate of 1:1.
How much testing has been done in real companies who have opted for integration of WTC to see if it will be long term beneficial?
Up to now, many companies such as Tries, Joeone, SMEN in the apparel industry, Kehua, Lipson plastic in the manufacturing industry and Xiangyu group in the warehouse industry have applied for our WTC & RFID integration system. What is impressive is that all of them have benefited a lot by integrating our system! Compared to before integration, their yield rate has increased by 1.2%, the stock turnover increased by 5.8%, the distribution efficiency has improved by almost 100%, and the inventory efficiency almost tripled in their stores.
For customer information please refer to list below:
With the government subsidizing the project, are you able to provide any other insight into the involvement of the government (including other countries)?
- Septwolves: http://www.septwolves.com
- JOEONE: http://www.jiumuwang.com or http://www.joeone.cn
- Tries: http://www.cntries.com
- SMEN: http://www.smenxm.com
- Kehua: http://www.kehua.com.cn
- Xiangyu group: http://www.xiangyu-group.com
- Lipson plastic: www.lipsoncorp.com
Quanzhou Silicon, the technology backup of WTC in China and a subsidiary of the Silicon Group, has been awarded the “second-class international qualification”, and has received project subsidies from the local government of Quanzhou City, Fujian province. Another subsidiary of the Silicon Group, Nanjing Silihua is also involved in the R&D of the parent chain of WTC. The block chain system developed by this company has received substantial recognition by the technology staff of the government. And it is currently applying for the science and technology award of the Nanjing government.
Apart from this, Xiameng IOT Technology Co.,Ltd, another subsidiary of the Silicon Group, has received a 5-million-yuan subsidy for the project “Smart Ocean of Fujian Province”. The subsidy will be used for the establishment of an IOT-RFID system and the development of the corresponding series of products, which will be a dramatic driving force to the development of Smart Ocean industry in China. So far, the IOT-RFID product has made its footprint across the provinces and cities of mainland China, as well as in Hong Kong, Macao, Taiwan, other southeastern Asian countries, North America and Europe . Its stability, sensitivity and reliability have been the model in the industry.
- Any child chain creation needs to expend Walton Coins (WTC). As the Walton ecosystem continues to grow, an increasing number of businesses will be joining the ecosystem, as a result of which they will expend a growing amount of WTC to create all kinds of child chains. Thus, the demands for WTC will rise correspondingly.
- WTC is the only token of the parent chain in the entire business ecosystem. Any cross-child-chain data transmission and asset exchange will expend WTC. Once the ecosystem has been in place, the demands from the businesses for WTC will keep expanding.
- The allocation mechanism of the transaction fees (such as A coins and B coins ) expended in the important officially-released child chains will be adjusted in an innovative manner, such as those in the transaction child chain or the sales child chain which will be used in the high-frequency circulation. Most of the transaction fees (say 90%) will be allocated to the wallets of child chain book-keeping nodes, while a small proportion (say 10%) will be exchanged to WTC and allocated to the wallets of parent chain book-keeping nodes.
- Smart hanger function: when the customer picks up the clothes on the smart hanger, the smart hanger automatically identifies the clothing label in the hands of the customer, the touch screen displays all the information of the clothes in a timely manner and inputs the data into the background server at the same time; the analyzing software automatically counts the data and generates statistical reports of each period for managers to view.
- Smart fitting room function: when the customer picks up the clothes and walks into the fitting room, the smart fitting room automatically identifies the clothing label in the hands of the customer, the touch screen displays all the information of the clothes in a timely manner and inputs the data into the background server at the same time; the analyzing software automatically counts the data and generates statistical reports of each period (houmonth) for managers to view and estimate the production plan and popular designs according to the fitting rate.
- Quick check-out function: using RFID can automatically identify the target information, the receiver can read multiple tags at once within its effective working range to achieve the simultaneous identification of multiple products, thus speeding up the check-out process and improve customer satisfaction.
- Quick Decisions: A customer can't decide which of 3 dresses she wants. To help her decision, she looks at the RFID data and the movement of the dress in the store. It's there that she notices dresses #1 and #2 are often taken to the fitting rooms, but from there, dress #1 outsells dress #2. Dress #3 on the other hand barely makes it to the fitting room at all. Now, she's able to refine her decision making.
The number and range of IoT applications that can be envisioned with RFID devices are simply tremendous. The inherent value of RFID lies in enabling “things” to report data in real time for faster, quicker, more interactive decisions both at the industrial level and — increasingly — at the consumer level.RFID Information:
Perhaps the best-known concept, sometimes called the “killer app” for IoT, is the interconnected, automated home, where people can interact with everyday devices in their homes. This vision of the future sees appliances such as refrigerators being aware of their ‘state’, and knowing when to order and replenish groceries; electronics such as lighting, music and TV automatically tuning to individual preferences, which can be managed by presence (proximity to RF-enabled device), by time or by sensory input; access solutions, whether logical ones for Wi-Fi user authorization, or hands-free operation of doors and windows... the possibilities are truly endless. - Smartrac Group
2017.01.26 16:10 MRLOWKEY941 [WP] The Year is 3000, and humans are now born with serial numbers and UPC codes. At a security checkpoint for the Guardians Of Humanity, one of the guards scan your UPC and it rings up "Person Not Found"
2016.05.26 21:54 BluntConehead [PS4] LF5M for KF HM Challenge, have CP. Doing it three times preferably.
2014.04.12 06:23 neverfaraway09 Checkpoints - Earn points towards gift cards by scanning barcodes off of products while you shop!
2012.05.11 19:07 frontbot 6pm Fri 11 May 2012 - /r/technology
2012.05.11 18:07 frontbot 5pm Fri 11 May 2012 - /r/technology
2012.05.11 17:07 frontbot 4pm Fri 11 May 2012 - /r/technology
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2012.05.11 14:07 frontbot 1pm Fri 11 May 2012 - /r/technology
2012.05.11 13:07 frontbot 12pm Fri 11 May 2012 - /r/technology
2012.05.11 12:07 frontbot 11am Fri 11 May 2012 - /r/technology
2012.05.11 11:07 frontbot 10am Fri 11 May 2012 - /r/technology
2012.05.11 10:07 frontbot 9am Fri 11 May 2012 - /r/technology
2012.05.11 09:07 frontbot 8am Fri 11 May 2012 - /r/technology
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